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Commémoration du bicentenaire du sacre de Guézo: Le roi réformateur révélé aux populations de Porto-Novo

Société
Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 15 nov. 2018 à 07h29
[caption id="attachment_31435" align="alignnone" width="1024"]Célébration du bicentenaire du roi Guézo[/caption]

Autorités politico-administratives et populations de Porto-Novo ont encore plus de connaissance sur l’œuvre et la vie du roi Guézo. C’est à la faveur de la commémoration du bicentenaire de l’accession au trône de l’illustre roi de Danxomè. Les manifestations ont pris leurs quartiers hier au musée Honmè pour le compte de l’étape de Porto-Novo.

Le roi Guézo qui a régné sur le trône du royaume de Danxomè de 1818 à 1858 était à l’honneur ce mercredi 14 novembre à Porto-Novo après Abomey et Cotonou. Le parcours et l’œuvre de l’illustre roi ont été vantés aux populations de la capitale politique. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du bicentenaire du sacre du digne fils de Danxomè (Bénin). On retient que Guézo a libéré le Danxomè du joug du royaume d’Oyo. 

En effet, le pays devrait payer chaque année un lourd tribut composé de 41 jeunes filles, 41 garçons, 41 mille cauris et 41 mille fûts d’huile de palme. Danxomè a payé ce lourd tribut pendant 110 ans jusqu’à l’accession au trône, en 1818, du roi Guézo qui a mis fin à cette humiliante domination pour son royaume.
L’histoire rappelle, par ailleurs, que c’est le roi Guézo qui a créé le corps des amazones, c’est-à-dire les femmes guerrières qu’il a habillées et équipées et mises au front au même titre que les hommes. Il a développé l’agriculture pour soulager la souffrance de sa population. La production de la tomate, du gombo lisse, du manioc, du taro, du souchet, sans oublier des cultures vivrières dont le maïs. Guézo a été donc révélé aux populations de Porto-Novo qui en savent davantage sur son histoire qui marque les esprits par ses réformes courageuses, sa bravoure, son abnégation et sa rigueur. C’est à juste titre que la cérémonie était riche en tableaux, en chants et danses royaux et ancestraux. Elle a été rehaussée par la présence du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji qui a lancé les manifestations. Sa présence a été très fortement appréciée par le président du comité d’organisation, Dah Guézo Yamongbè Miminvo. Il l’a remercié pour sa disponibilité et son investissement depuis le début des préparatifs de la commémoration du bicentenaire. Dah Guézo Yamongbè Miminvo a insisté sur les liens de fraternité entre les peuples d’Abomey et de Porto-Novo.

Houégbadjavi et Aïnonvi : une vie

Il a souhaité le renforcement de ces relations entre les Houégbadjavi et les Aïnonvi au profit du développement du Bénin. Le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy tire un coup de chapeau aux œuvres du roi Guézo qui incarne l’unité nationale à travers l’allégorie de la jarre trouée qui devrait garder l’eau pour la survie de son peuple et le développement de son royaume.
Le président de l’Assemblée nationale, en sa double qualité de descendant d’Aïnonvi et de Houégbadjavi, se réjouit de la célébration des 200 ans du sacre du roi Guézo qui est, selon lui, également fils de Porto-Novo. Il passe en revue les œuvres et les qualités exceptionnelles de l’illustre dirigeant qui aura légué un patrimoine riche par sa diversité et sa portée. « Je dirai qu’il (le roi Guézo, ndlr) n’était pas un homme de guerre, mais il était un homme d’Etat tout simplement », témoigne Me Adrien Houngbédji. Il en veut pour preuve le farouche combat mené avec succès par le roi Guézo qui a refusé de payer dorénavant de lourd tribut à un pays ennemi.
Après Porto-Novo hier, les regards sont tournés vers Abomey où le comité d’organisation annonce l’apothéose du bicentenaire pour le samedi 17 novembre prochain.