La Nation Bénin...
Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage
et de la Pêche, a lancé la campagne de commercialisation du coton graine
2023-2024, à Nikki dans le département de l’Alibori, vendredi 10 novembre
dernier. L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) a annoncé plusieurs
mesures pour la réussite de la campagne.
550 000 tonnes sont espérées de la campagne cotonnière
2023-2024. En procédant au lancement officiel de la commercialisation du coton
graine, Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche, a exhorté les acteurs à préserver l’or blanc des dégâts occasionnés par
les mouilles et les incendies, depuis les champs, dans les marchés autogérés,
en cours de transport, dans les usines et même au Port.
Eustache Kotingan, président par intérim de l’Association
interprofessionnelle du coton (Aic), a exprimé sa gratitude à tous les
cotonculteurs qui, malgré les difficultés des deux dernières campagnes, gardent
les mêmes détermination et dévouement à la promotion de cette culture au Bénin.
Tout en reconnaissant le mérite des sociétés d’égrenage de coton pour les
diligences effectuées afin d’assurer un bon déroulement des activités
d’égrenage de la campagne 2023-2024, il en appelle à une concentration de tous les
efforts autour des activités de récolte et de commercialisation pour sécuriser
et sauvegarder la qualité de la production, qui est déjà largement en deçà des
capacités d’égrenage installées de 832 500 tonnes.
Des mesures incitatives
« Pour faciliter les opérations de récolte, l’Interprofession vous accorde une avance sur les fonds coton d’un montant de 3 180 000 000 F Cfa. De même, afin de vous permettre de bien conduire les opérations de commercialisation, une avance d’un montant de 400 000 000 F Cfa sur les frais de marché vous a été accordée. Les mises en place de ces différents montants démarreront à partir de la semaine prochaine dans toutes les communes cotonnières », a annoncé le président Eustache Kotingan sous les ovations des acteurs. Il explique aussi qu’au-delà de l’amélioration de la capacité nationale d’égrenage, le programme de stockage est toujours en vigueur et requiert la mise en place à bonne date des infrastructures de stockage dès le démarrage des évacuations du coton graine vers les usines. Un dispositif qui assure un bon rythme d’évacuation, à l’effet de protéger la production de la mouille et des incendies. « Dès la fin de cette campagne de commercialisation, nous allons renouer avec la célébration de nos vaillants producteurs à travers la fête nationale des cotonculteurs nouvelle formule. Toujours dans la mise en avant de la contribution des cotonculteurs à la production nationale, l’interprofession mettra en place à compter de la commercialisation 2024-2025 une prime à toutes les communes qui dépasseront leurs prévisions de production », a-t-il fait savoir. Ces différentes annonces du président par intérim de l’Aic n’ont pas laissé indifférents les acteurs qui manifestaient leur joie par des acclamations nourries.
Le respect des normes
La ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, représentant sa
collègue en charge du Commerce et de l’Industrie, souligne que le lancement de
cette campagne de commercialisation du coton graine implique que les villages,
les routes nationales inter-communes et les pistes agricoles connaîtront
beaucoup de mouvements. A l’en croire, le coton est au cœur du commerce et de
l’industrie, car il existe d’innombrables opportunités de transformation du
coton passant de la fibre au fil et au tissu, de la graine à l’huile, au
tourteau et à l’aliment bétail, sans ignorer la révolution de l’industrie
textile mise en branle au niveau de la Zone industrielle de Glo-Djigbé.
« A nouveau, beaucoup de villes et agglomérations
environnantes grouilleront pendant plus de six mois. Ceci nécessite une bonne
préparation du démarrage, pour aborder avec sérénité les différentes
opérations. Et il est entendu qu’aucune activité de commercialisation de coton
graine ne pourrait se dérouler avec des instruments de mesure non certifiés »,
a insisté la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou. L’Association
interprofessionnelle de coton a donc sélectionné des prestataires agréés pour
la révision des instruments de mesure afin de les mettre aux normes, pour des
transactions transparentes et fiables. Et tous les instruments de mesure
révisés et destinés à être utilisés pour les différentes transactions doivent
faire l’objet de vérification et de poinçonnage par l’Agence nationale de
normalisation, de métrologie et du contrôle de qualité (Anm). «Après les
opérations de pesées sur les marchés et le transport vers les usines, le
passage des camions sur les ponts-bascules déjà mis aux normes permet d’afficher
des poids précis qui constituent la base de paiement du fonds coton au profit
des Coopératives villageoises de production de coton », a indiqué la ministre
Aurélie Adam Soulé Zoumarou. Le prix d’achat du coton graine conventionnel 1er
choix au producteur est de 300 F Cfa/Kg et 2e choix 250 F cfa/Kg. Le prix
d’achat du coton graine conventionnel 1er choix par l’égreneur est de 318 F
Cfa/Kg et 2e choix 268 F Cfa/Kg.
Un dispositif qui assure un bon rythme d’évacuation est mis en place