S’il y a un espoir pour les populations des zones 2KP (Kérou-Kouandé-Péhunco), c’est la présence permanente des entreprises en charge des travaux de réalisation des routes dans ces communes. Sinohydro en charge du tronçon Péhunco-Kérou reliant Banikoara s’active. Adéoti du côté de Kota-Kouandé est aussi présente avec sa base déjà implantée à Bérécingou dans la commune de Natitingou. Ses agents sont permanents sur ce tronçon pour le prélèvement des matériaux et des données.
De Ouassa-Péhunco pour rallier Kérou, autrefois difficile d’accès, les aménagements déjà engagés facilitent la circulation aux engins. C’est dire combien les entreprises s’affairent relativement à leur cahier des charges. Et la route vient dans les zones de 2KP. Une bonne nouvelle pour les populations qui n’y croyaient certainement plus. Mais l’espoir est permis et les autorités expriment leurs attentes. Selon elles, il n’y a pas de développement sans la route. Elle est une priorité pour relier les communes de l’Atacora dont le relief accidenté rend difficile le trajet. L’avènement de ces routes contribuera au développement économique des zones 2KP.
Didier Kouandé-Sounon, maire de la commune de Kouandé souligne que l’état des routes ne favorise pas l’éclosion des ambitions pour le développement de sa commune. Selon lui, Kouandé constitue un bassin hautement agricole qui représente près de 70 % du potentiel communal avec les filières phares comme l’anacarde, le soja, le coton, l’igname auxquels viennent s’ajouter d’autres produits vivriers. « Malheureusement, toutes ces potentialités sont encore faiblement ou presque pas exploitées malgré nos efforts et ceci est dû à l’état de nos routes », a précisé Didier Kouandé-Sounon. Le bitumage de la route Kota-Kouandé est une préoccupation qu’il exprime à toutes les autorités étatiques.
« Les populations sont longtemps restées dubitatives sur la réalité de ce projet, mais elles commencent par se convaincre de plus en plus que ce n’est pas un leurre. La route est donc en train de venir à Kouandé et avec elle, le développement », affirme le maire de Kouandé, reconnaissant au chef de l’État.
Son souhait est que les services techniques du ministère en charge des Transports veillent à la célérité des procédures d’exécution des travaux par l’entreprise retenue afin de dissiper totalement les craintes et inquiétudes des populations. Celles-ci, dira-t-il, ont déjà trop attendu cette infrastructure. Koto Maré, maire de Pehunco s’inscrit dans cette même dynamique. Il indique que la population de Péhunco sollicite l’implication des autorités pour l’accélération des travaux de bitumage de la nationale 8 Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara. Il plaide aussi pour la prise en compte dans le Pag 2 des travaux d’aménagement et de bitumage du tronçon de route Fo-Bouré-Péhunco-Kouandé au grand bonheur des usagers.
Modernité
Le bitumage de la section Djougou-Pehunco-Kérou long de 183,98 km a été lancé le jeudi 28 octobre 2021 pour désenclaver les 2Kp, considérés comme le grenier agricole. Une route moderne aux caractéristiques attrayantes. Dans les moyennes agglomérations, elle sera une fois deux voies d’une largeur de 7,20 mètres avec deux accotements de 1,5 mètre chacun. La structure de la chaussée sera d’une couche de fondation en latérite sur une épaisseur de 20 cm, une couche de base en latérite améliorée au ciment d’une épaisseur de 20 cm, et un revêtement en béton bitumé de 5 cm d’épaisseur.
Dans les grandes agglomérations, la route sera aménagée en deux fois deux voies d’une largeur de 15 à 18 mètres, selon les agglomérations traversées. Il sera aménagé un terre-plein central de 2 à 3 mètres en fonction des agglomérations traversées, des trottoirs de 2 mètres chacun en pavé. En rase campagne, l’aménagement de la route est en une fois deux voies d’une largeur de 7,20 mètres avec deux accotements de 1,5 mètre de chaque côté. Il faut dire qu’il est prévu la réalisation des ouvrages d’art, d’assainissement, de drainage. Le déplacement des réseaux, la mise en place des signalisations routières et l’éclairage par des systèmes solaires dans les traversées d’agglomération rehaussent le niveau des communes bénéficiaires de cette infrastructure routière tant attendue dans les 2 KP?