La Nation Bénin...
Plus qu’une question de jours, pour connaître les quartiers et arrondissements les plus propres de la ville de Cotonou. Les organisateurs et partenaires de ce challenge de propreté étaient, samedi 21 septembre dernier, sur le terrain pour l’ultime constat. Reste maintenant qu’avec le concours de l’huissier commis à cette fin, le verdict soit rendu public.
Samedi
21 septembre. Salubrité générale dans les arrondissements de la ville de
Cotonou. Devoir civique mené de main de maitre par les chefs d’arrondissements
et chefs quartiers de la ville. Le challenge de la salubrité lancé par
l’Organisation non gouvernementale Bénin villes propres justifie également
cette mobilisation au service de la salubrité. Du huitième arrondissement au
quatrième en passant par le sixième et bien d’autres, c’est le grand ménage.
Balais, paniers, râteaux et tout ce qui tombe sous la main sont mobilisés pour
nettoyer, balayer, désherber… Objectif, rendre la ville propre. Depuis quelques
semaines, l’organisation sus citée a lancé un concours visant à dégager les
coins, ou mieux, les quartiers, rues, places publiques les plus assainis de
Cotonou. La descente de l’Ong et de ses partenaires vise à constater de plus
près le déploiement des populations, mais aussi et surtout vérifier la
conformité de l’œuvre accomplie avec les critères de notation sous la
supervision d’un huissier de justice. Aucun espace de la ville n’y échappe.
Même la berge lagunaire de Dantokpa recevait en cette matinée du samedi ses
coups de balais et de râteaux.
«
Chacun se bat pour gagner le concours. C’est une bonne chose, mais c’est aussi
un moyen d’avoir les bonnes manières, de sensibiliser les populations pour
rendre les quartiers et les arrondissements de Cotonou propres », explique
Alain Adjibadé, président de l’Ong Bénin villes propres. «Nous voulons que la
population pérennise ce projet et continue de rendre Cotonou propre après ce
challenge», espère-t-il. «Nous sommes contents et fiers de constater que les
populations sont motivées pour rendre leur cadre de vie propre », révèle-t-il.
Selon lui, le gouvernement fait beaucoup d’efforts pour rendre les villes
modernes et attrayantes. «Nous estimons que nous devons travailler à
accompagner les populations pour l’effort d’entretien», suggère-t-il.
Dans ce combat pour la salubrité, la pollution sonore n’est pas du reste. Avec le concours de la police environnementale, chaque localité en lice est contrôlée. La recolonisation ou non des espaces et places publics compte également pour la notation des localités-candidates, soutient, pour sa part, Kadirath-Lah Ahlin, coordonnatrice de l’Ong Bénin villes propres. Le challenge autant que l’exercice fascine les populations. Elles s’y donnent à fond, comme ont pu le constater Bénin villes propres et ses partenaires. Tout en souhaitant que le quatrième arrondissement finisse sur l’estrade, Marcelle da Silva, habitante du quartier Plm Fifadji, exhorte les populations à maintenir le cap de la salubrité des rues, des abords des maisons, des places publiques, même au-delà du concours. Saliou Adédjouma, chef du quatrième arrondissement, partage cet avis. Le défi, selon lui, ce n’est pas de gagner le prix, mais de maintenir le cap de la salubrité au quotidien.
Murielle
Nounawon, cheffe Cellule communication et animation territoriale à la Société
de gestion des déchets et de la salubrité (Sgds), partage le même avis. Face
aux femmes, jeunes, enfants, scouts et personnes âgées mobilisés sur l’un des
sites de nettoyage, elle a lancé un plaidoyer en faveur de la salubrité de la
ville de Cotonou. Le comité d’organisation du concours rendra publics dans les
jours à venir les quartiers et arrondissements les plus propres de la ville.
Ceux-ci recevront des lots de diverses natures. Des toilettes publiques, des
dotations notamment en matériel de nettoyage…
Tout est prévu pour distinguer les localités propres de la ville et les ériger comme des modèles à suivre, même au-delà de Cotonou■