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Contribution des parquets à la lutte contre la corruption: L’Anlc et les magistrats définissent les stratégies pour une lutte efficace

Société
Par   La Nation Bénin, le 22 mars 2018 à 08h15
[caption id="attachment_28474" align="alignnone" width="1024"]Le président de l'Anlc, Jean-Baptiste Elias (au micro), procédant à l'ouverture de l'atelier[/caption]

 

« Contribution des parquets à la lutte contre la corruption en République du Bénin » est le thème qui a regroupé magistrats et membres de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, ce mercredi 21 mars à Cotonou.

L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) et des acteurs de la justice se donnent la main aux fins d’asseoir une vision harmonisée pour atteindre les résultats escomptés dans la lutte contre la corruption. Un atelier s’est déroulé à cet effet, ce mercredi 21 mars à Cotonou et a permis aux parties de s’engager pour une bonne collaboration entre la justice et l’Anlc. 

C’est autour du thème « Contribution des parquets à la lutte contre la corruption et autres infractions connexes » que les échanges se sont déroulés. Cette rencontre marque un tournant dans le fonctionnement de l’Anlc.
Gislaine Boccovo, présidente de la commission 2 de l’Anlc, chargée des enquêtes et des poursuites, a expliqué que cet atelier ne saurait être une réunion de plus. « Il arrive… pour impulser un dynamisme à l’action de l’Anlc contre la corruption et l’impunité », a-t-elle souligné.
Pour elle, une collaboration étroite est requise entre les parquets, les juges et l’Anlc pour un aboutissement de cette lutte. « Les investigations que mène l’Anlc suite aux plaintes et dénonciations ne peuvent connaître un aboutissement fiable qu’à travers une étroite collaboration avec les parquets et les juges chargés au quotidien de l’application de la législation », a ajouté Gislaine Boccovo.
Elle salue les actions quotidiennes aux fins de donner des signaux forts de leur engagement contre ce phénomène nocif à tout processus de développement. Aussi, reste-t-elle convaincue que de cet atelier émergera des solutions pouvant conduire à mener le combat contre ce fléau. C’est à ce prix, dit-elle, « que l’Anlc et la justice pourront démontrer qu’on ne fait des choses bien qu’ensemble ».
Jean-Baptiste Elias, président de l’Anlc, dit être heureux de voir les juges des parquets faire nombreux le déplacement pour cet atelier. Pour lui, leur présence témoigne de l’intérêt qu’ils portent à la lutte contre la corruption. À ces dires, cette mobilisation est un signe de courage et indique que le succès est possible, que le développement est encore possible pour le Bénin.
La mission assignée à l’Anlc est d’ « exploiter à toutes fins utiles les informations, doléances, plaintes, relatives aux faits relevant de la corruption et infraction connexes dont elle est saisie, peut les dénoncer au procureur de la République compétent ».
Pour M. Elias, cette mission consacre la collaboration entre l’Anlc et la Justice, appelée à recevoir les dénonciations des faits de corruption. C’est ce qui justifie cet atelier qui vise à « poser les jalons de cette collaboration qui devrait instaurer des passerelles de collaboration et une bonne ambition de travail entre l’Anlc et les magistrats du parquet, pour plus d’efficacité dans la répression des faits de corruption et autres infractions connexes », a-t-il précisé.
Au cours de l’atelier, les participants dont des procureurs généraux près les cours d’appel, leurs substituts, et les procureurs de la République près les tribunaux, devront parvenir à une vision commune et harmonisée de la politique de lutte contre la corruption, afin que l’opinion publique n’ait pas l’impression que la Justice va à son rythme et que l’autorité aussi y va du sien, a laissé entendre Jean-Baptiste Elias. L’atelier permettra en outre de définir ensemble des stratégies appropriées à mettre en œuvre pour une lutte efficace contre la corruption et les infractions connexes, d'arrêter les modalités d’une collaboration efficace et durable. Il s’agit à cet effet d’identifier et de mettre en place les canaux, les paliers et les passerelles de collaboration fonctionnelle entre les deux institutions?.