La Nation Bénin...
L’association Convergence d’actions pour l’unité nationale au Bénin (CAUNAB) réédite son Forum de réflexion et d’échanges sur la problématique du régionalisme et de l’unité nationale. Samedi 24 janvier dernier au ministère chargé des Relations avec les Institutions (MCRI), elle a mobilisé à nouveau des acteurs à divers niveaux de la vie politique, économique et sociale pour échanger à ce propos. La finalité de l’exercice reste le même: travailler à consolider les bases de la cohésion nationale et affaiblir les relents régionalistes.
Les participants au Forum de réflexion et d’échanges sur la problématique du régionalisme et de l’unité nationale organisé par le CAUNAB ont eu droit à cinq communications portant sur différents aspects de la vie du pays. La première a porté sur la «Contribution des jeunes à la construction de l’unité nationale», la seconde était intitulée «Les femmes face à la construction de l’unité nationale» et la troisième sur «Les forces armées nationales actrices et garantes de l’unité nationale». Les deux dernières communications avaient respectivement pour thème «Mission des organisations confessionnelles dans la construction de l’unité nationale» et «Rôle de la presse dans la construction de l’unité nationale». Face aux communicateurs et au présidium mis en place à cet effet, il y avait, outre le ministre Antonin Dossou, des personnalités politiques de tous ordres: anciens ministres, anciens députés, anciens ambassadeurs…, des cadres à divers niveaux, des personnalités religieuses, des jeunes et bien d’autres. En réalité, c’est un échantillon assez représentatif de la vie sociale, politique et économique du Bénin qui a effectué le grand déplacement pour écouter, non pas seulement les cinq communications du jour, mais aussi et surtout les débats qui ont permis à chacun de polir ses idées sur l’unité nationale et d’enrichir les moyens d’actions pour la renforcer et s’éloigner du régionalisme.
Le sociologue Narcisse Yédji à qui est revenu l’honneur de se faire le porte-parole des jeunes à travers la présentation sur la «Contribution des jeunes à la construction de l’unité nationale », a dans un premier temps procédé à une clarification des concepts avant de déboucher sur la problématique de l’intégration nationale et le sort réservé à la jeunesse à ce propos. Au finish, le porte-voix des jeunes à cette tribune a beaucoup plus fait des suggestions pour soigner les petites plaies qui empêchent l’apport des jeunes à la construction de l’unité et de la cohésion. Avec le Dr Ariane Djossou de l’Université d’Abomey-Calavi, intervenant pour le compte des femmes, le rôle social de ces dernières au niveau de la société béninoise dans les foyers, la communauté, leur statut juridique et leur faible représentativité dans les instances de prise de décisions ont été évoqués. Ici aussi des propositions d’actions pour l’effectivité de la contribution de la femme aux tâches de construction de l’unité nationale ont été faites.
Quid des Forces armées béninoises ? Le général de brigade aérienne Séidou Mama Sika, ancien ministre de l’Intérieur, s’est penché sur cette problématique. Pour lui, le maniement des armes requiert de la rigueur et de la discipline. « La baillonnette intelligente, c’est de cela qu’il s’agit », dit-il, soulignant à propos de l’unité nationale que les forces armées «y ont contribué dans une large mesure . Idem pour les confessions religieuses qui en ont fait une mission quotidienne, si l’on s’en tient aux explications du père Efoé Pénoukou. Les médias n’ont pas été du reste, appuie Guy Constant Ehoumi, président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les Médias (ODEM). Il a également invité ses pairs à comprendre le « Rôle d’invitation permanente à la tolérance, au dialogue qui reste un outil majeur de gouvernance efficace». Aux termes des travaux et débats, une déclaration finale a été rendue publique. Laquelle porte l’engagement solennel des participants « de conjuguer leurs efforts dans la définition des stratégies et actions citoyennes pour la mise en œuvre des tâches retenues afin de contribuer au changement des mentalités de division et d’opposition entre nationalités et à la prise de mesures destinées à corriger les inégalités de développement entre les régions du pays ».