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Criet/ Session criminelle sur les mœurs: Victorin Bonou et le Togolais Emmanuel Amèdomè libres

Société
Criet/ Session criminelle sur les mœurs: Victorin Bonou et le Togolais Emmanuel Amèdomè libres Criet/ Session criminelle sur les mœurs: Victorin Bonou et le Togolais Emmanuel Amèdomè libres

Inculpés pour des faits de viol sur mineure de moins de 13 ans, Victorin Bonou et le Togolais Emmanuel Amèdomè sont désormais libres de leurs mouvements après leur jugement par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le premier a été condamné à un temps déjà passé en détention provisoire et le second acquitté au bénéfice du doute.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 15 févr. 2024 à 01h52 Durée 2 min.
#Criet #Session criminelle sur les mœurs #Victorin Bonou #Emmanuel Amèdomè libres

Les variations des déclarations de la victime ont été profitables aux accusés Victorin Bonou, 23 ans et tailleur, et Emmanuel Amèdomè, alias le Togolais âgé de 22 ans et maitre maçon de profession. Les deux inculpés poursuivis pour viol sur mineure de moins de 13 ans, retrouvent le sourire. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), statuant à huis clos en matière criminelle et en premier ressort, sur des infractions commises à raison du sexe des personnes et protection de la femme, a vidé leur dossier. L’on retient que l’inconstance de la victime, alors âgée de 10 ans au moment des faits en juillet 2021, n’a pas permis à la cour de frapper fort. Tantôt elle dit que les deux lui ont fait des attouchements, des jours différents, tantôt elle déclare avoir été pénétré sexuellement. L’examen médical a révélé une défloration partielle de l’hymen de la fillette.

Me Alexandrine Saïzonou Bédié, avocate constituée pour défendre les intérêts de la victime ainsi que ceux de l’Institut national de la Femme (Inf), tous deux parties civiles, a déploré cette variation des propos de la victime. Toutefois, elle a invité la cour à condamner sévèrement pour leurs actes les deux accusés qui sont des co locataires dans la maison voisine à celle de la victime. 

Le ministère public représenté par Karamatou Sanni, 4e substitut du procureur spécial près la Criet, a requis 10 ans de réclusion criminelle contre les deux inculpés. Et au plan civil, trois millions F Cfa au titre des dommages-intérêts pour la victime et le franc symbolique à l’Inf.

Me Maximin Pognon, commis d’office pour défendre les accusés, a plaidé l’acquittement de ses clients. Car, il y a un doute sérieux au regard de la variation des déclarations de la fille.

Dans son verdict, la cour disqualifie les faits de viol sur mineure de moins de 13 ans et les requalifie en atteinte sexuelle. Elle condamne Victorin Bonou à 30 mois d’emprisonnement ferme et à 500 mille F Cfa de dommages-intérêts au profit de la victime. Il devra payer le franc symbolique à l’Inf pour toutes causes de préjudices confondus subis. Incarcéré le 29 juillet 2021, Victorin Bonou rentre chez lui pour avoir déjà passé ce temps de condamnation en détention provisoire. Quant à Emmanuel Amèdomè, alias le Togolais, la cour l’a acquitté au bénéfice du doute.

Les faits

Courant juillet 2021, la fillette X âgée de dix ans a fait savoir à ses camarades de classe que deux personnes de son quartier ont abusé d’elle sexuellement. Cette information est parvenue à sa maitresse puis à sa mère. Questionnée à propos par sa mère, la fille a indiqué les nommés Victorin Bonou et Emmanuel Amèdomè. Le premier a profité de l’absence de ses parents pour s’introduire dans leur chambre et enfoncé son doigt dans le vagin de la fillette. Le second a fait pareil, lorsqu’une voisine, couturière, a demandé à la fille d’aller lui remettre un colis.