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Crime crapuleux au quartier Gbira à Parakou:Un cambiste abattu et charcuté à son domicile

Société
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 27 mars 2015 à 06h29

Un drame s’est produit dans la nuit du mercredi 25 mars dernier au quartier Gbira à Parakou. Issifou Adamou, un cambiste d’origine nigérienne, a été tué à coups de machette dans sa concession par des malfrats lourdement armés et non encore appréhendés.

Un cambiste du nom d’Issifou Adamou, la quarantaine et de nationalité nigérienne, a été froidement abattu dans la nuit du mercredi dernier à son domicile au quartier Gbira à Parakou. Selon les témoignages, la victime est revenue à la maison vers 21 heures et juste à sa descente de véhicule, un groupe de quatre malfrats qui seraient des Peulhs, s’est mis immédiatement à le mitrailler, pendant que sa famille se trouvait dans les chambres. Les tirs nourris de fusils ont alerté tout le voisinage. Les voleurs à main armée auraient réussi à s’emparer d’un sac contenant une forte somme d’argent que la victime aurait ramené de son expédition commerciale de la journée.
Selon les informations glanées sur place, la victime semble avoir été suivie depuis son lieu de travail sans s’en rendre compte, estime Saliou Koda, commissaire central de police de Parakou, qui s’est porté après l’alerte sur les lieux avec le directeur départemental de la Police nationale du Borgou-Alibori, Bio Sourou Orou Nam. «Grande a été notre surprise d’apprendre que des mouvements suspects s’opéraient déjà autour de la maison peu avant l’arrivée du monsieur ; mais personne n’a alerté la police», fustige Saliou Koda. La cadence des tirs, indique-t-il, laisse penser que les malfrats étaient munis d’armes automatiques de guerre perfectionnées. En témoignent les impacts sur les murs et la voiture criblée de balles, les 17 étuis d’AKM et une munition non utilisée retrouvés sur les lieux avec des machettes, un poignard, une torche.
Aux dires du gardien de la maison qui aurait fait le mort pour échapper à la furie des bandits, la victime ne serait pas tombée après les premiers coups de feu. C’est alors que les agresseurs se sont rués sur l’homme pour le rouer de coups de machettes à la tête, aux bras, aux jambes, partout. L’image présentée par le corps inerte gisant dans une mare de sang est affreuse et insoutenable, inspirant désolation et consternation.
Une battue a été organisée aussitôt après le forfait par les forces de sécurité mais en vain : les criminels ont réussi à se fondre dans la nature. De source policière, les enquêtes se poursuivent afin de dénicher et de mettre hors d’état de nuire ce réseau de hors-la-loi qui sème la terreur au sein des populations dont la collaboration avec la police et la gendarmerie est fortement sollicitée.
Après autorisation du procureur de la République, El Hadj Issifou Adamou a été inhumé hier dans la matinée. Il laisse derrière lui trois femmes, une quinzaine d’enfants, son père et autres proches qui, sous le grand choc émotionnel de la cruauté de l’assassinat de leur parent, restent inconsolables et sans voix.