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Dénonciations contre une formation d’agents: La Police républicaine dément et apporte des clarifications

Société
Commissaire-major Éric O. Yérima, porte-parole  de la Police républicaine Commissaire-major Éric O. Yérima, porte-parole de la Police républicaine

La Police républicaine dément les écrits d’une certaine presse relatifs à la formation des policiers titulaires du Brevet de commandant de brigade et ayant occupé une fonction de commandement d’unité territoriale de l’ex-Gendarmerie nationale. Face à la presse, ce jeudi 31 août, au siège de l’institution à Cotonou, le commissaire-major Éric O. Yérima, porte-parole de la Police républicaine, a dénoncé lesdites publications et apporté des clarifications.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 01 sept. 2023 à 08h06 Durée 4 min.
#police
Irrégularités de procédure, trafic d’influence et tentative de corruption auraient émaillé le processus de formation et d’examen des fonctionnaires de Police, titulaires du Brevet de commandant de brigade et ayant occupé une fonction de commandement d’unité territoriale de l’ex-Gendarmerie nationale, a fait savoir un hebdomadaire dans sa parution du lundi dernier. Faux ! rétorque la Police républicaine qui a démonté chacune des «contrevérités » publiées par ce journal, et qui sont de nature à «diviser » son personnel.
« Il ne s'agit pas d'un recrutement direct dans le corps des officiers de Police comme l'auteur de l'article a voulu le faire croire, mais d'un reversement à titre de régularisation de leur situation administrative », a clarifié le commissaire-major Éric O. Yérima, porte-parole de la Police républicaine, hier jeudi, lors d’une conférence de presse. Il précise qu’en dehors des fonctionnaires en question, d'autres agents sont concernés, pour la régularisation de leur situation administrative conformément aux dispositions des articles 177 à 180 de la loi statutaire. « La direction générale de la Police républicaine a satisfait à l'exigence fixée à l'article 182 de la loi en organisant les formations prévues par les dispositions statutaires transitoires en vue de la régularisation de la situation administrative de tous les fonctionnaires de Police concernés. Toutes choses qui éviteraient des reconstitutions de carrière, à terme onéreuses pour l'Etat et susceptibles de déséquilibrer fortement la pyramide des grades et perturber le commandement », a souligné le porte-parole de la Police républicaine.
Toujours dans la même publication, l’hebdomadaire pointe du doigt le contenu de la formation dispensée aux agents concernés. Mais il n’y a rien à y voir, à en croire la direction générale de la Police. « A ce propos, il sied de rappeler que les curricula de formation de l'Ecole nationale supérieure de Police ont été définis pour chaque stage, et sont optimisés au regard des exigences sécuritaires nouvelles découlant des infractions et situations contemporaines. En l'espèce, il s'agit d'un complément de formation destiné à des fonctionnaires dont le profil a été défini par la loi et qui disposaient déjà de solides connaissances en matière de droit et de pratiques pénales au regard des fonctions qu'ils avaient assumées précédemment », a expliqué le Commissaire-major. « Prétexter que c'est une formation au rabais et que les stagiaires n'ont pas le niveau, amène, dit-il, à s'interroger sur les critères objectifs ayant permis à l'auteur des écrits d’apprécier leur niveau au terme de la formation ».

Autres points

Sur le même dossier, le journal a affirmé que le ministère de l’Economie et des Finances se serait opposé à la mise en stage des fonctionnaires de Police concernés et soulevé le cas de 232 agents de l’ex-Police nationale qui avaient été également formés. Là encore, la Police républicaine dénonce « une œuvre de discréditation orientée» et donne sa part de vérité.
L’hebdomadaire a aussi fait cas de tentative de corruption dans le processus. La direction générale de la Police balaie ces écrits du revers de la main et parle de « supputations ». Elle déplore le fait que l’auteur de l’article n’ait pas apporté de preuves qui auraient pu être utiles aux structures chargées de l’application de la loi.
En conclusion, le commissaire- major affirme que les allégations de l'hebdomadaire « manquent de substances, visent à diviser le personnel de la Police républicaine et sont complètement en déphasage avec la réalité des faits ». C'est pourquoi, ajoute-t-il, « la hiérarchie de la Police républicaine tient à informer tous les citoyens que la direction générale n'est pas une boîte fermée et que les portes de l'institution leur sont ouvertes pour vérifier à tout moment les informations qui leur sont rapportées ».
Concernant l’hebdomadaire, le porte-parole a fait savoir que la Police républicaine « se réserve le droit de saisir » les structures compétentes afin qu’il réponde de ses écrits. Aussi, affirme-t-il avoir également constaté que ce journal n’est même pas autorisé par la Haac.