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Développement de la filière bois au Bénin: ATC-IB : Le bois, sinon rien !

Société
Par   Maryse ASSOGBADJO, le 07 août 2015 à 06h12

Spécialisée dans le domaine de la transformation du bois, la société ATC-Industrie du Bois (ATC-IB) est basée dans la commune d’Allada. Elle est une gigantesque entreprise qui comble les besoins en bois et autres ouvrages. Technicité, art et professionnalisme s’allient dans cette entreprise pour sortir des meubles ’’made in Benin’’ hors du commun. Une équipe de journalistes est allée constater le génie qui s’y développe. C’était à travers une visite guidée par le président directeur général de ladite société, Fadi Ali Hijazi et son directeur technique, Philippe Poisson, hier jeudi 6 juillet.

Ingénieuse ! La société ATC-Industrie de bois (ATC-IB) affirme son expertise dans le domaine de la transformation du bois au Bénin. La visite guidée effectuée hier, par des journalistes dans ses locaux laisse découvrir qu’elle est une grosse unité industrielle dans le domaine.

Erigée sur un espace de huit hectares, ATC-IB s’évertue dans la transformation du bois et la fabrication des meubles de toutes les gammes. Ici, le bois a toute sa raison d’être et vaut plus que l’or. Même les déchets provenant de sa transformation ne sont pas jetés. Avec le teck ou la mélamine, tout est transformé et/ou recyclé pour servir dans la fabrication des objets mobiliers. Les matières hors d’usage sont gratuitement données aux femmes de la localité pour leur utilisation à des fins diverses.
Des sections ‘’scierie, ‘’usinage’’,’’montage’’ en passant par ‘’l’affûtage’’, ‘’la mécanique et l’électricité’’ pour venir aux sections, ‘’parqueterie’’, ‘’finition peinture’’, ‘’matelasserie’’ …, aucun des compartiments de ce grand complexe industriel d’Allada n’a échappé aux yeux, appareils photos et caméras des journalistes présents sur les lieux hier.
La section scierie seule, aménagée sur un espace de 800 m2, produit en moyenne 600 à 700 m3 de bois par an. La visite de l’entreprise a également permis aux journalistes de se rendre compte que la fabrication des meubles se fait à partir des panneaux agglomérés mélaminés. Ce qui donne de la valeur et une durabilité de vie aux objets réalisés.
Installée à Allada depuis huit ans, la société que dirige Fadi Ali Hijazi emploie pour le compte de tout le Groupe ‘’ATC’’, plus de 400 employés et prestataires. Dans cette proportion, le personnel de ‘’ATC-IB’’ seul avoisine les 272 personnes dont 40 tâcherons dans les forêts. Une fierté nationale qui vient résorber tant soit peu le chômage dans la localité.

Véritable outil de développement

ATC-IB installée, il y a bientôt dix ans, donne la preuve que pour autant la matière première est disponible, le génie béninois conjugué à la technologie appropriée est capable de proposer des produits (parquets, caillebotis, meubles, articles de menuiserie), sur le marché local et international. Avec plus de 3,9 milliards de francs CFA d’investissements dont seulement 300 millions de francs CFA de ligne de crédit accordée par une banque de la place, ATC-IB se révèle un véritable outil au service du développement socio-économique du Bénin.
La visite guidée effectuée par les hommes des médias, suivie de la conférence de presse animée par les responsables de la société, tiennent du fait que le mardi 23 juillet dernier, le Syndicat national des travailleurs de l’Office national du Bois (Syntra-ONAB), avait effectué une sortie médiatique au cours de laquelle, il dénonçait un contrat de fourniture de 7000m3 de bois à ATC-Industrie du bois. Le Syntra-ONAB se plaignait du partenariat liant ATC-IB à l’ONAB, avec comme principal grief, les incidences de la cession de l’outil industriel de l’ONAB dont l’Industrie béninoise de bois (IBB).
Ces déclarations, selon le chargé de communication et marketing de ‘’ATC-IB’’, Marc Edey, jettent de l’opprobre sur leur entreprise.
Le président directeur général de ATC-IB, Fadi Ali Hijazi, insiste pour sa part que la démarche de sa société vise simplement à trouver des solutions de survie à une industrie nationale. Pour lui, ce que la société ATC-IB demande n’est pas une faveur, mais elle défend simplement une cause juste et noble en faveur du Bénin, son pays d’adoption.