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Education des filles et cohésion sociale: Un dialogue des leaders agropastoraux pour surmonter les défis

Société

Ce jeudi 19 décembre, s’est ouvert à Cotonou, un dialogue majeur centré sur deux enjeux cruciaux : l’éducation des filles et la cohésion sociale au sein des communautés agro-pastorales. Ce forum, qui prend fin ce jour, vise à trouver des solutions concrètes pour un avenir plus inclusif et pacifique.

 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 20 déc. 2024 à 07h10 Durée 2 min.
#Education

Les freins à l’éducation des filles et à la cohésion sociale dans les communautés agro-pastorales sont au cœur d’un dialogue qui se déroule les 19 et 20 décembre au Palais des congrès de Cotonou. Organisés par le Haut-commissariat à la sédentarisation des éleveurs, avec le soutien de la Coopération suisse et de l’Unicef, les échanges avec les leaders communautaires interviennent dans un contexte marqué par des tensions croissantes et des défis sécuritaires prégnants.

Adamou Mama Sambo, haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, a souligné, à l’entame des travaux, que le faible taux de scolarisation et l’insécurité grandissante, particulièrement au Nord du pays, sont des préoccupations majeures pour les communautés pastorales. Cela appelle à un dialogue ouvert et inclusif pour mieux comprendre ces défis, afin de recueillir les perceptions des acteurs locaux, leurs contributions ainsi que leur engagement pour définir des solutions adaptées, a-t-il insisté. « Un diagnostic précis permettra d’élaborer des stratégies de développement efficaces et de définir une feuille de route », selon Mama Sambo.

Procédant à l’ouverture du forum, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a affirmé que « L’éducation des filles et la paix sociale sont essentielles pour bâtir une nation forte ». Il a salué les initiatives locales et encouragé tous les participants à travailler ensemble pour garantir à chaque enfant, et chaque fille, un accès à une éducation de qualité.

Pour un développement durable

« Il n’y a pas de développement humain durable sans paix sociale », a laissé entendre Elisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de la Coopération suisse au Bénin. Mieux, poursuit-elle, « Le développement humain, avec une attention particulière sur l’éducation des filles et la place et le rôle des femmes dans la société, est la clé du développement d’un pays. » Elle a réaffirmé l’engagement de la Suisse aux côtés du gouvernement béninois pour améliorer l’accès à l’éducation et les conditions de vie des populations dans les zones fragiles, notamment dans les régions agropastorales.

Ousmane Niang, représentant de l’Unicef au Bénin, abonde dans le même sens pour souligner le fait que « L’éducation est un levier fondamental pour briser le cycle de la pauvreté et résoudre les conflits communautaires ». Il a évoqué les défis majeurs comme le mariage précoce, la faible scolarisation, les abandons scolaires massifs dès la classe de Cm 1, la résistance culturelle, toutes choses qui freinent l’accès à l’éducation, surtout chez les filles.

Lors des travaux de groupe, les participants ont signalé le manque d’infrastructures scolaires, la distance qui sépare les écoles des communautés et les stéréotypes de genre. Au nombre des propositions, ils suggèrent de renforcer les structures scolaires, promouvoir l’éducation alternative, et lever les barrières administratives, religieuses et juridiques (notamment l’enregistrement des naissances) qui empêchent de nombreux enfants, en particulier les filles, d’accéder à l’éducation. Un accent particulier est mis sur la coopération entre les autorités locales, les autorités traditionnelles et religieuses, les communautés et les partenaires internationaux pour créer un environnement propice à l’éducation et à la paix sociale.