La Nation Bénin...

En vue du vote de la loi d’orientation agricole: Le processus de validation du mémorandum paysan enclenché

Société
Par   Didier Pascal DOGUE, le 19 juin 2015 à 07h16

Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Issa Azizou, a présidé, hier jeudi 18 juin, l’atelier de définition et de validation de la méthodologie d’élaboration du mémorandum paysan dans le processus de mise en place de la loi d’orientation agricole au Bénin. C’était à l’INFOSEC à Cotonou, en présence de Léopold Lokossou, président de la Plate-forme nationale des Organisations paysannes et de producteurs agricoles, des représentants des organisations paysannes et des partenaires techniques et financiers.

«L’atelier de définition et de validation de la méthodologie d’élaboration du mémorandum paysan dans le processus de mise en place de la loi d’orientation agricole au Bénin, ouvert hier jeudi 18 juin, revêt une importance capitale». C’est l’appréciation de Léopold Lokossou, président de la Plate-forme nationale des organisations paysannes et de producteurs agricoles (PNOPPA). Après avoir rappelé toutes les dispositions prises par les Organisations paysannes, les Organisations de la Société civile avec l’appui des partenaires techniques et financiers, cette réunion de deux jours, selon lui, permet d’enclencher ainsi le processus d’élaboration de la loi d’orientation agricole. La PNOPPA, relève-t-il, s’acquitte ainsi d’une noble tâche dont elle a été investie. Ce qu’il qualifie de «consultation générale, inclusive pour recueillir les préoccupations de la famille des productrices et producteurs toutes catégories confondues ainsi que de leurs organisations».

Selon Léopold Lokossou, ledit processus nécessite un appui diversifié de la part du ministère en charge de l’Agriculture qu’il a été investi d’une mission de porte-parole auprès du président de la République. Ces deux acteurs, compte tenu de l’instabilité de l’administration agissent contre leur volonté au gré des mouvements politiques et la démarche de la PNOPPA et des organisations paysannes, vise à y mettre un terme, pour le bonheur du monde agricole.
Delphine Caron de "Agriculteurs français et développement international", a, agissant à titre de représentante des partenaires techniques et financiers, plaidé pour que les consultations soient les plus ouvertes et les plus démocratiques possibles. Elle a également marqué toute leur disponibilité à les accompagner dans le processus ainsi mis en route.

Disponibilité

La même disponibilité est affichée de la part du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Issa Azizou. « Chaque chose a son temps ; une loi est comme une boussole et les paysans ont travaillé sans savoir où ils vont», a déploré l’autorité en charge de ce secteur. Pour lui, les problèmes subsistent en raison du manque de boussole. «Nous avons choisi de rester pauvre», s’est-il désolé. La preuve, fait-il remarquer, est qu’il est inconcevable que malgré la quantité d’eau qui se déverse sur le Bénin, que ce soient les pays sahéliens qui l’approvisionnent en certains produits maraîchers. C’est la raison pour laquelle il a rappelé toutes les initiatives qu’il a prises en la matière, au moment où il était député et fait des recommandations: «Je vous rappelle que le pourcentage de l’agriculture biologique est très faible. Ainsi, vous devez également tenir compte de l’environnement ; les universités et centres de recherches disposent de ressources en la matière».