Financement de la transformation du cajou au Bénin: Les institutions financières édifiées

Mieux les institutions financières en savent sur la transformation du cajou, plus ils pourront financer la filière. C’est ce qui a motivé l'atelier d'information et de formation organisé hier à l'intention des institutions financières aux fins de leur faire cerner les opportunités de financement de la filière et les garanties quant à la maîtrise des risques spécifiques. Après les éditions de 2016 et de 2017, cette troisième rencontre a pour but de pérenniser les acquis et de redynamiser le partenariat entre les acteurs et les institutions financières.

A cet effet, TechnoServe à travers le projet BeninCaju pour l'intégration et l'accélération de la filière cajou au Bénin, a réuni des représentants d'institutions bancaires, d'institutions de garantie, d'usines de transformation de noix de cajou et d’unités de transformation de pomme de cajou, pour échanger sur les questions liées au financement de la filière anacarde au Bénin.

Pour Giresse Cariel, représentant du directeur exécutif de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef) du Bénin, cet atelier vise non seulement à promouvoir la filière anacarde mais également à développer avec toutes les institutions financières, les produits et services financiers adaptés aux besoins et au financement de la filière. « Je compte sur la qualité des échanges que vous mènerez et sur votre ouverture d'esprit pour aboutir à une prise de conscience du besoin spécial de financement de cette filière... Je suis convaincu qu'à l'issue des échanges, des établissements de crédits seront mieux à même d'accompagner les transformateurs... », a exprimé le porte-parole du directeur exécutif de l'Apbef-Bénin. Un espoir que nourrit également la Directrice-Pays de TechnoServe. « Le projet est fier du partenariat que nous avons initié depuis 5 ans et qui se développe avec l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef) », va affirmer Maïmouna Mbacke. Elle relève avec satisfaction que le partenariat avec le privé a permis de mobiliser près de 10 milliards au profit des acteurs du cajou. Dans la mise en œuvre du projet BeninCaju, faut-il le rappeler, TechnoServe a en charge la facilitation de l'accès au financement pour les bénéficiaires. Et l'atelier d'information et de formation entre justement dans ce cadre. « Ces échanges offrent l'opportunité de discuter et de renforcer les connaissances sur les questions liées au financement de la transformation du cajou au Bénin. Loin d'être une rencontre de plus, cet atelier va permettre aux participants de mieux cerner les problématiques essentielles… », va préciser la Directrice-Pays de TechnoServe. A l'en croire, la filière va s’éclore davantage s’il y a une synergie entre les acteurs et les partenaires et un accompagnement conséquent.

Partenariat stratégique 

C'est au regard d'un certain nombre de constats que les équipes du projet BeninCaju ont mis en place une stratégie d'intervention prenant simultanément en compte les institutions financières et les transformateurs de noix et pomme de cajou pour finalement  les mettre en relation. Ces constats sont, entre autres, liés aux difficultés des transformateurs à mobiliser des ressources ou à accéder à des financements conséquents ; à la méconnaissance de la filière cajou, qui ne permet pas aux institutions financières d'identifier de réelles opportunités d'affaires et à la non disponibilité de produits financiers  adéquats... Ainsi, en collaboration avec l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef), le projet BeninCaju a organisé deux ateliers d'information et de formation, le premier en 2016 et le deuxième en 2017. Lesquels ateliers ont motivé les institutions financières à accompagner la filière cajou et à systématiquement consulter TechnoServe avant toute intervention dans la filière. Des partenariats ont alors été noués avec plusieurs institutions telles que la Société Générale Bénin, Boa, la Maison de la Pme, Fagace, Fnda, Afgc, Anssfd, Bgfi et plusieurs autres systèmes financiers décentralisés. Des financements de près de 10 milliards de francs Cfa ont été mobilisés en faveur des acteurs du cajou.