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Flambée du prix de l’essence de contrebande à Parakou: De longues files d’attente devant les rares stations-service

Société
Pour s’approvisionner, les populations sont désormais obligées de se ruer dans les rares stations-service qui ont encore du carburant pour faire de longues queues, dans l’espoir d’être servies Pour s’approvisionner, les populations sont désormais obligées de se ruer dans les rares stations-service qui ont encore du carburant pour faire de longues queues, dans l’espoir d’être servies

La ville de Parakou est confrontée, depuis mercredi 1er mai, à une pénurie de l’essence de contrebande.  Il s'ensuit une flambée de son prix, au niveau des différents points de vente. Conséquence, ce sont de longues files d’attente qui se constituent devant les rares stations-service où le carburant est encore disponible.

 

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 03 mai 2024 à 05h20 Durée 3 min.
#Flambée du prix de l’essence de contrebande

En moins de 48 h, le prix de l’essence de contrebande communément appelée « kpayo » a connu une hausse spectaculaire dans la ville de Parakou et ses environs, passant de 625 à 750 F Cfa, puis entre 1100 et 1300 F Cfa, voire à 1500 F Cfa le litre à certains endroits. Un véritable casse-tête donc pour les propriétaires d’engins à deux ou trois roues et de véhicules qui ne savent plus où s’en procurer.  Pour s’approvisionner, ils sont désormais obligés de se ruer dans les rares stations-service qui ont encore du carburant disponible, pour faire de longues queues, pendant des heures, dans l’espoir d’être servis.

En effet, c’est au moment où certaines stations sont en rupture de stock et attendent d’être approvisionnées, que cette situation est intervenue. Ainsi, il n’est pas rare de voir des motocyclistes, surtout des conducteurs de taxi-moto, traînant leurs engins sur de longues distances, à la recherche d’une station ouverte. Sauf que à ce niveau également, en raison du flux de clients, le stock ne tient pas pendant longtemps. Résignés, ils sont obligés de repartir vers d’autres stations où le même scénario les attend.

Cette pénurie n’est pas sans avoir des impacts sur les activités socio-économiques des populations. Le tarif de la course au niveau des taxi-motos, comme on pouvait s’y attendre, a rapidement augmenté. Il a pratiquement triplé. Dans les administrations, les agents avouent ne pas savoir à quel saint se vouer, face à la montée du prix du carburant. Sur les parkings de voyage à Albarika, Guéma et à l’autogare du carrefour Hubert Maga, les conducteurs de transport interurbain ont préféré garer leurs véhicules. Avec la morosité économique qui sévit actuellement et l’inflation galopante, la hausse du prix de l’essence frelatée est certainement venue en rajouter au calvaire des populations de Parakou et ses environs.

Pour le moment, personne ne sait jusqu’à quand cette situation va durer. Selon les recoupements, la pénurie constatée serait liée à la difficulté que rencontrent les grossistes pour s’approvisionner au Nigeria. Il y a également le cours du naira qui ne cesse d’augmenter. A cela s’ajoute la malhonnêteté de certains agents des stations-service. Ces derniers, profitant des circonstances, ont parfois tendance à créer des pénuries artificielles. A ce niveau, la direction départementale de l’Industrie et du Commerce du Borgou veille au grain. Son directeur, Rufus Sarè a fait savoir aux populations que, sur instruction du ministre de tutelle, des dispositions ont été prises dans ce sens. En effet, trois équipes ont été constituées par sa direction, puis déployées sur le terrain, pour s’assurer que tout se passe bien dans les stations ouvertes. Seuls sont approvisionnés au niveau des pompes, les engins à deux, trois roues, les véhicules et autres camions poids lourds. Il n’est plus possible de se faire servir dans des bidons.

Rufus Sarè ajoute que le ministère travaille déjà pour un retour à la normale le plus tôt possible. Des camions-citernes d’essence ont été déployés pour approvisionner les stations. D’autres sont également en route pour Parakou.