La Nation Bénin...
Du 16 au 20 octobre, se déroule le Forum mondial de
l’alimentation 2023, en marge de la célébration de la Journée mondiale de
l'alimentation qui met l’accent sur une gestion responsable de l’eau dans les
systèmes agroalimentaires.
Lundi 16 octobre dernier, la Journée mondiale de
l'alimentation a mobilisé les acteurs du développement autour du thème « L’eau
c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté ». Sous l’égide
de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao),
cette édition sert, comme chaque année, de point de ralliement à des
gouvernements, des entreprises, des organisations de la société civile et au
public dans leur lutte collective contre la faim dans plus de 150 pays.
Elle met en lumière la situation critique que connaissent
2,4 milliards de personnes dans des pays soumis à un stress hydrique, et celle
de 600 millions de personnes qui dépendent de systèmes alimentaires aquatiques
et sont confrontées à la pollution, à la dégradation des écosystèmes et aux
effets du changement climatique. Le niveau de stress hydrique à l’échelle
mondiale s’est maintenu à 18,2 % en 2020. En parallèle, l’efficacité de
l’utilisation des ressources en eau s’est maintenue à 18,9 dollars Us par mètre
cube en 2020 à l’échelle mondiale. Il est question de mieux faire connaître
l’importance d’une gestion responsable de l’eau dans les systèmes
agroalimentaires.
De plus, 691 millions à 783 millions de personnes
souffraient de la faim en 2022, selon la Fao. L’insécurité alimentaire a connu
une croissance importante, touchant 29,6 % de la population mondiale en 2022
contre 25,3 % en 2019. En 2022, 6,8 % d’enfants de moins de 5 ans souffraient
d’émaciation ; la prévalence du surpoids chez les enfants est mesurée à 5,6 %.
Ces chiffres rappellent le long chemin à parcourir et les efforts nécessaires
pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon
2030.
En marge de la Journée mondiale de l’alimentation, se
tient, du 16 au 20 octobre au siège de la Fao à Rome et dans le cyberespace,
le Forum mondial de l’alimentation qui se penchera sur les défis des systèmes
agroalimentaires et de la sécurité alimentaire durable. Il réunira environ 10
000 participants dont des experts, des acteurs du changement et des dirigeants.
Evénements phares
Une série de manifestations mobilisera, jusqu’au 20 octobre, des dirigeants mondiaux, des experts, des acteurs du changement, des jeunes et des défenseurs des droits des peuples autochtones pour œuvrer en faveur d'un avenir durable. Le Forum de l’investissement Main dans la main qui démarre le 17 octobre, avec la participation de 31 pays, porte sur « La transformation des systèmes agroalimentaires accélère l’action pour le climat ». Les échanges mettront un point d’honneur sur l’inclusion, l’innovation, les approches factuelles et des investissements concrets dans les pays.
Le Forum mondial de la jeunesse insistera sur le rôle des
jeunes dans la conduite du changement en faveur de l’action climatique menant à
la sécurité alimentaire universelle et à la durabilité de l’environnement. Le
monde est encore loin d’assurer la diversité génétique des ressources génétiques
animales et végétales destinées à l’alimentation et à l’agriculture, que ce
soit sur le terrain ou dans les génothèques, relève la Fao. A titre d’exemples,
les stocks de poissons du monde entier sont menacés par la surpêche, la
pollution, la mauvaise gestion et d’autres facteurs, y compris la pêche
illicite. Les pertes agricoles directement imputées aux catastrophes
naturelles, à la fois plus fréquentes et intenses, s’élevaient à 19,3 milliards
de dollars Us en 2021, d’après les données de 22 pays. Au moins 100 millions
d’hectares de terres saines et productives ont disparu chaque année entre 2015
et 2019. La superficie forestière continue de décroître à l’échelle mondiale,
soit un taux de déclin chiffré à 31,2 % en 2020.
Le Forum de la science et de l’innovation de la Fao (Sif
2023) se déroulera sur le thème « La science et l’innovation au service de
l’action climatique ». Il vise à améliorer l’accessibilité des technologies
climatiques, des pratiques innovantes et des savoirs locaux en matière d’adaptation
au changement climatique, d’atténuation de ses effets et de résilience au sein
des systèmes agroalimentaires.