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Gestion des ressources en eau dans le delta de l’Ouémé: La résilience des populations préoccupe le projet Duragire

Société
Duragire fait de la résilience des populations de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé, bien plus qu’un challenge Duragire fait de la résilience des populations de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé, bien plus qu’un challenge

Le comité de pilotage du projet Duragire a tenu, ce jeudi 28 novembre à Cotonou, sa session. Ledit projet vise une gestion durable et résiliente des ressources en eau dans le delta de l’Ouémé et cette session est prévue pour planifier des réponses appropriées aux défis croissants liés au changement climatique.

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 29 nov. 2024 à 08h23 Durée 2 min.
#projet Duragire

La mise en œuvre du programme Omidelta a permis de concrétiser de petites actions permettant de renforcer la gestion intégrée des ressources en eau dans quatorze communes. Toutefois, le suivi et l'implication des communautés n'ont pas atteint les niveaux souhaités. Sur ses cendres, le programme Duragire financé par l'Ambassade du Royaume des Pays-Bas, se positionne pour consolider les acquis en adoptant une approche plus inclusive et participative. « Duragire se distingue par son approche inclusive et sa collaboration avec des partenaires diversifiés comme les agences nationales, les autorités locales, les comités locaux de l'eau, les partenaires techniques et financiers sans oublier les populations elles-mêmes», a expliqué à l’ouverture des travaux du comité de pilotage dudit projet, Stéphane Tuina, directeur de Snv Bénin et chef de file du consortium chargé de la mise en œuvre du programme Duragire. L’enjeu, dira-t-il est commun et vise à assurer une gestion durable et résiliente des ressources en eau dans le delta de l’Ouémé. Cette région, si riche de ses écosystèmes et de ses communautés, est pourtant confrontée à des défis majeurs liés au changement climatique et aux précipitations saisonnières. Il va alors demander au comité d’assurer une gouvernance stratégique alignée sur les priorités du gouvernement du Bénin et les priorités nationales et locales. «Grâce à vous, nous avons déjà enregistré des avancées importantes au cours de cette première année de mise en œuvre… Pour réussir, nous avons besoin de l'implication active des institutions, des Organisations de la société civile, des médias et surtout des communautés locales elles-mêmes », a aussi indiqué Stéphane Tuina. « Ensemble, nous pouvons transformer les défis en opportunités et bâtir un avenir résilient pour cette région qui nous est si chère », lancera-t-il pour finir.  Duragire fait de la résilience des populations de la basse et moyenne vallée de  l’Ouémé, bien plus qu’un challenge. 

Réduire la vulnérabilité des populations

Aimé Sedegan, représentant l’Ambassade des Pays-Bas, l'un des partenaires techniques et financiers, insiste en ce qui le concerne sur l’importance de la Gire pour aider les populations bénéficiaires à réduire leur vulnérabilité. « On a noté que renforcer la Gire au niveau communautaire est capital, parce que nous avons senti l'importance que les petites actions Gire ont eues sur la vie des communautés à la base. C'est pourquoi, pour ne pas achever Omidelta et laisser des poches de vulnérabilité, l'ambassade a décidé d'accompagner le Bénin à travers Duragire pour renforcer ses acquis », explique-t-il aux membres du comité. Selon lui, la maîtrise de l'eau constitue un enjeu majeur pour la survie des populations mais aussi pour limiter les pertes de leurs biens. Et c’est là, précise-t-il, que Duragire trouve toute son importance, en ce qu’il permet de donner les moyens nécessaires à la résilience des populations. Les pertes en biens et parfois en vie humaine dues aux inondations par exemple devraient constituer un lointain souvenir pour les populations. « Nous sommes tous invités à nous impliquer, à être engagés et à donner le meilleur de nous-mêmes pour la résilience de ces communautés à la base », exhorte-t-il. Appropriation, engagement et localisation deviennent dès lors, selon lui, les mots clés devant gouverner les actions du projet. 

Pour Anassi Dambaro, secrétaire général adjoint du ministère de l'Eau et des Mines, «cette rencontre est une étape déterminante de notre engagement collectif pour assurer une gestion durable et résiliente des ressources en eau au profit des populations de la basse et moyenne vallée de l’Ouémé, et plus largement pour renforcer notre réponse face aux défis croissants liés au changement climatique ». Duragire n'est pas simplement une continuation des acquis du programme Omidelta. Il se veut, précise-t-il, un modèle, une vision prospective. « En considérant les résultats obtenus et en renforçant les capacités locales, nous visons à ancrer la gestion intégrée des ressources en eau dans les pratiques et les politiques locales, tout en garantissant la résilience des communautés face aux risques liés à l'eau », soutient-il. Les quatre trajectoires stratégiques, à savoir le renforcement des capacités et des cadres réglementaires, l'engagement accru des acteurs locaux, la durabilité multidimensionnelle des actions Gire et l'intégration d'un système d'alerte précoce sont autant de leviers qui traduisent notre ambition commune dans la gestion », indique le représentant du ministre en charge de l’Eau. En dehors de la présentation des grands axes du projet, les travaux de la session prévoient des contributions autour du plan de travail annuel 2025 afin d'avancer significativement dans l’atteinte des objectifs.