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Grève dans le secteur de l’éducation: Les enseignants ne lâchent pas prise à Parakou

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 06 mars 2018 à 05h59
[caption id="attachment_28268" align="alignnone" width="1024"]Les enseignants ne lâchent pas prise à Parakou[/caption]

Après les congés de détente dont ont bénéficié les usagers de l’école, les établissements scolaires publics de Parakou ont continué à garder leurs salles de classe fermées. Alors que les enfants étaient livrés à eux-mêmes, leurs enseignants se sont donné rendez-vous à l’Ecole primaire publique (Epp) Ocbn, à l’appel de leurs responsables syndicaux au sommet arrivés pour leur doper le moral. C’est pour réaffirmer leur détermination à ne pas lâcher prise, sans avoir eu gain de cause.

Bientôt deux mois que dure le mouvement de grève qui paralyse l’école au Bénin. Après une semaine de congés de détente, la situation ne s’est guère améliorée. En témoigne la journée d’hier, lundi 5 mars au cours de laquelle les établissements publics, dont ceux de Parakou, ont continué à garder leurs salles de classes fermées. C’est le constat effectué à l’Epp Abdoulaye Issa et à l’école urbaine centre, aux Ceg Hubert Maga et Titirou, puis dans bien d’autres établissements, où les portes et fenêtres sont restées closes.
Les apprenants étaient obligés de se retourner sur leurs pas, en l’absence de leurs enseignants. Ces derniers ont préféré prendre d’assaut l’Epp Ocbn où les secrétaires généraux des confédérations syndicales (Cosi, Csa et Cgtb) sont venus à leur rencontre. Intervenant dans les trois ordres d’enseignement, ils avaient à leurs côtés les agents de la santé et du secteur de la justice qui sont également en grève. Ils ont eu l’occasion de comprendre les tenants et les aboutissants des échecs des négociations.
Selon le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, la rencontre visait principalement à les remobiliser et les galvaniser, les mettre en ordre de bataille. A sa suite, le secrétaire général de la Csa-Bénin, Anselme Amoussou, les a rassurés que les motions de grève qui se trouvent actuellement sur la table du gouvernement respectent la légalité.
Il ressort des échanges qu’ils ont eus avec leurs responsables syndicaux que le mouvement se poursuit. Ils n’entendent pas se laisser ébranler par les menaces de radiation brandies à leur encontre par le gouvernement. Les travailleurs présents à cette assemblée générale ont également exigé la rétrocession des fonds défalqués de leurs salaires et la satisfaction totale de leurs revendications?