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Homicide volontaire (20e dossier): La cour inflige 15 ans de travaux forcés à Djodi Ada Gnongou

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 16 août 2017 à 04h45

Accusé d’avoir commis un homicide volontaire, Djodi Ada Gnongou était devant la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou, lundi 14 août dernier. Mis sous mandat de dépôt le 14 février 2012, il a été condamné à quinze ans de travaux forcés et devra passer encore neuf ans et demi en tôle.

Le vingtième dossier inscrit au rôle de la cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou, lundi 14 août dernier, a porté sur une affaire d’homicide volontaire, infraction prévue et punie par les articles 295, 299 et 302 du Code pénal. Djodi Ada Gnongou était à la barre pour y répondre. La cour présidée par Célestin Jean-Mathieu Zanouvi l’a maintenu dans les liens de l’accusation et lui a infligé quinze ans de travaux forcés. Il limera ses dents contre les barreaux de sa prison, jusqu’en février 2027.
Devant la cour, lundi 14 août dernier, Djodi Ada Gnongou né vers 1985 à Sikki a avoué avoir poignardé sa victime. Il prétexte l’avoir fait pour se défendre.
Pour l’avocat général, Lucien Aballo, les éléments constitutifs de l’homicide volontaire sont réunis. Il est constant que l’accusé Djodi Ada Gnongou a poignardé sa victime qui a rendu l’âme, des suites de sa blessure. Aussi a-t-il requis une peine de trente ans de travaux forcés contre Djodi Ada Gnongou. Me Charlos Agossou, assurant la défense de l’accusé, a plaidé pour la réduction de cette peine.
Célestin Jean-Mathieu a présidé la cour. Il avait comme assesseurs Jean-Pierre Yérima Bandé et Epiphane Yéyé. Lucien Aballo et Me Jacques Marie Agoï étaient respectivement l’avocat général et le greffier. Les jurés désignés avaient pour noms Orou N’Gobi Orou Allagbé, Alexandre Goudomon, Jocelyne Paulette Ahoton et El Hadj Abdourazizou Adamou?

Pour les faits

C’est dans une ferme de la commune de Sinendé que le drame est survenu. La nuit du jeudi 2 février 2012, Yacoubou Samougou alias Dapango dormait dans sa cabane, lorsqu’il constata qu’une lumière a été lancée en sa direction. Pris de panique, il se cacha derrière un arbre et aperçu un homme s’introduire dans sa basse-cour pour saisir un de ses coqs. Il sortit de sa cachette pour lui asséner un coup de bâton. Ce qui obligea l’intrus à lâcher aussitôt le coq, puis à prendre aussitôt la clé des champs, abandonnant son vélo sur les lieux. Yacoubou Samougou parvint à identifier l’intéressé Djodi Ada Gnongou, réputé pour ses vols dans la localité. De retour quelques instants sur les lieux, celui-ci réussira à le poignarder au ventre, avant de disparaître, le laissant agonisant. Surmontant sa douleur, Yacoubou Samougou parviendra à alerter ses voisins au nombre desquels Sabi Marigui Orou Toko. Conduit dans un centre de santé, il n’a pas survécu à sa blessure?