La Nation Bénin...
Décédé en France le 3 avril, Barnabé Laye
(Barnabé Lalèyè de son vrai nom) a reçu, vendredi 12 avril dernier, les
hommages de sa famille biologique et de ses amis de lettres, sous la coupole de
l’Institut des artisans de justice et de paix, Iajp-Co à Cotonou. S’en est
suivie une messe de requiem, célébrée en la chapelle de l’Institut.
Moment
unique et spécial. Dans le tiroir des souvenirs entassés, plaisanteries,
anecdotes, citations et poèmes de l’illustre disparu, sont remémorés et
partagés avec le public. Médecin des hôpitaux de Paris, Barnabé Lalèyè de son
vrai nom, est beaucoup plus connu comme écrivain, poète et romancier
franco-béninois. Sa facilité à combiner et exercer les deux vocations le pousse
à se définir comme « médecin le jour et écrivain la nuit. »
Rassemblés
pour lui rendre hommage, Tola Koukoui, Kakpo Mahougnon, Eric Totah, Adrien
Houanou et Florent Couao-Zotti ont tous salué la mémoire « d’un grand homme de
lettres. » Avec passion et finesse, des extraits de ses écrits ont été
déclamés, pour plonger l’assistance dans l’univers de l’immense écrivain qu’il
a été. Selon Eric Totah, directeur de
cabinet du ministère du Tourisme, des Arts et de la Culture, représentant le
ministre, le défunt qui est auteur d’une centaine de poèmes, de quatre romans
et trois essais littéraires a su saisir
tous les espaces littéraires « pour faire entendre sa voix, mais surtout pour
que ses œuvres puissent parler au cœur de toutes les communautés». Et comme
pour insister sur l’immensité de son œuvre, il lui souhaite la «bienvenue dans
l’immortalité», car, selon lui, «on ne dit pas adieu à un poète. »
C’est
alors qu’après les nombreux témoignages et souvenirs évoqués pour célébrer la
mémoire de l’homme, la cérémonie s’est poursuivie par une messe de requiem dite
en son intention par le Père Eric Aguénounon, directeur de l’Iajp/Co. Dans son
homélie, le prêtre est revenu sur la vie de l’homme et a rappelé les grands
moments de son existence. Il a notamment fait savoir qu’il a d’abord été élève
brillant et travailleur. Major au baccalauréat béninois dans les années 1960,
médecin spécialiste, poète, romancier, bon jardinier et cuisinier passionné, il
a assidument porté à leur achèvement tous les talents que le Seigneur lui a
donnés tout en étant simplement au milieu de tous comme ami, frère et croyant.
Selon le Père Eric Aguénounon, lui qui est par ailleurs neveu du défunt, le Dr
Barnabé Lalèyè avait toute la conscience que tout lui était donné par le
Seigneur avec la force de la collaboration entre l’humain et le divin. « La
simplicité, la modestie, l’humilité étaient ses traits caractéristiques majeurs
et des marqueurs spécifiques d’une vie assumée comme don de Dieu. Homme de
compassion et de douceur, il vivait sa foi comme un service. Servir les autres,
les soigner, les écouter, les conseiller et les guider vers la foi. Il croyait
en Dieu et l’accueillait comme Tout- Puissant et Miséricordieux. »