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Lancement de l’année du cinquantenaire:Le Barreau béninois célèbre la maturité en avril prochain

Société
Par   zounars, le 11 mars 2015 à 07h05

Le Barreau du Bénin boucle 50 ans d’existence, le 20 avril prochain. En prélude à ce cinquantenaire, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Bénin, Cyrille Djikui a animé, hier mardi 10 mars, une conférence de presse en vue d’annoncer l’évènement qui, selon lui, marque l’âge d’or du Barreau du Bénin, resté depuis 1965, au cœur de maintes luttes pour le respect des droits humains. C’était dans la salle d’audience A de la Cour d’Appel de Cotonou.

Le bilan dressé, hier mardi 10 mars, par le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Cyrille Djikui est sans appel. «Le Barreau du Bénin a traversé le temps mais il est resté sans ride malgré l’épreuve du temps, toujours jaloux de son indépendance, et à l’avant-garde des combats pour le respect des droits humains», a-t-il clamé dans son propos liminaire. Face aux journalistes dans la salle d’audience A de la Cour d’appel, l’homme de droit a apprécié le parcours du Barreau du Bénin et a envisagé les projets futurs chers à cette corporation libérale. Ceci pour lancer officiellement l’année du cinquantenaire du Barreau du Bénin qui cumule 50 ans le 20 avril prochain.
Pour écrire en lettres d’or ce cinquantenaire, le Barreau entend organiser dans le cadre de cet anniversaire des contacts avec le public, des caravanes de la défense et d’assistance gratuite devant toutes les juridictions sur toute l’étendue du territoire béninois. Au niveau des mairies, des séances de sensibilisation seront organisées à l'intention des justiciables sur la place de l’avocat dans la société.
Selon Me Cyrille Djikui, le Barreau du Bénin a traversé depuis 1965, des épreuves et enregistré des victoires le long de plusieurs combats historiques et de faits et évènements immémoriaux. Il a rappelé, entre autres, l’affaire Gbikpi où le Barreau s’est mobilisé pour revendiquer l’abolition de la peine de mort. Pendant cette époque révolutionnaire, se souvient-il, la Révolution lui a imposé la toge rouge-vert. Fier encore de cette union de ces hommes en robe qui se sont positionnés en pionniers de la chute du marxisme léninisme au travers du procès du général François Kouyami, la rencontre du Bâtonnier Robert Dossou avec le chef de l’Etat pour l’expression des sensibilités politiques ayant conduit, in fine, à l’organisation de la Conférence nationale. Plus récemment, souligne le Bâtonnier, le Barreau a toujours pris position en faveur de la défense des libertés individuelles et des droits de l’Homme. Auréolé par cette détermination dont ont fait montre ses précurseurs, Me Cyrille Djikui a rendu hommage aux feus Alexandre Adandé, Justin Tomètin Ahomadégbé et François Amorin.

Des innovations d’après cinquantenaire

Comme dans une plaidoirie, le Bâtonnier Cyrille Djikui a démontré qu’il est impérieux d’améliorer l’accessibilité du ministère de l’avocat des justiciables. Et ceci passe par la mise en place de l’aide juridictionnelle et juridique. La mise en place des actes d’avocat pour une meilleure visibilité de la profession. Il a insisté par ailleurs sur le projet de réorganisation du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) et la maison de l’avocat. Et pour atteindre ces nouvelles perspectives, le Barreau envisage de renforcer les liens avec ses membres afin que désormais ce soit «un pour tous, tous pour un». Toutefois, dans le respect strict des règles déontologiques.
En somme, conclura le Bâtonnier, «jamais plus un pas sans mon avocat et l’avocat non plus ne fera plus jamais un pas sans sa robe». De dix membres à sa création, le Barreau du Bénin compte aujourd’hui près de deux cent membres. Faut-il le rappeler, l’avocat donne des consultations en matières civile, commerciale, pénale, administrative, sociale et fiscale. Il plaide sur toute l’étendue du territoire béninois et sa mission est parfois vue comme un service public de la justice.