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Le professeur Achille Massougbodji, Chevalier de la Légion d’honneur:Les mérites d’un amoureux de la recherche scientifique reconnus

Société
Par   Didier Pascal DOGUE, le 20 févr. 2015 à 06h27

L’ambassadeur de la France près le Bénin, Aline Kuster Ménager a procédé, hier jeudi 19 février, à l’élévation du professeur Achille Massougbodji, au grade de Chevalier de la Légion d’honneur française. C’était au cours d’une cérémonie à laquelle ont assisté le président de l’Institut de Recherche pour le Développement, Michel Laurent et plusieurs parents et amis.

Pour ses qualités humaines, morales et scientifiques, le professeur Achille Massougbodji a reçu hier jeudi 19 février, des mains de l’ambassadeur Aline Kuster Ménager la médaille distinctive de la Légion d’honneur française. Pour la diplomate française, le récipiendaire est un grand chercheur. Non seulement il a étudié en France mais y a surtout exercé en tant que tel et collaboré avec plusieurs équipes qui se sont investies considérablement dans les recherches sur plusieurs grandes endémies tropicales, notamment les bilharzioses, filarioses, envenimations et tout particulièrement le paludisme.
Des prouesses à l’actif du récipiendaire qui ont été confirmées par le président de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Michel Laurent. Ce dernier est allé plus loin en saluant le parcours professionnel et exceptionnel du professeur Achille Massougbodji qui a fait preuve, selon lui, de ses remarquables compétences et de sa large ouverture d’esprit.

Il a également fait part de la production scientifique tant quantitative que qualitative de l’heureux du jour.
Pour Michel Laurent, Achille Massougbodji est un chercheur émérite autant qu’un enseignant accompli. «Actuellement, c’est sur un vaccin contre le paludisme de la femme enceinte que travaillent le professeur Achille Massougbodji et son équipe, en collaboration étroite avec celles de l’IRD», a encore spécifié le président de l’IRD.
«Le moment est plutôt difficile. Je suis particulièrement reconnaissant que vous ayez voulu donner à cette cérémonie une solennité particulière», a déclaré d’entrée Achille Massougbodji, marquant sa reconnaissance aux autorités françaises qui ont décidé de le porter et de lui décerner la médaille de la Légion d’honneur française. Sa gratitude au président de l’IRD a été aussi manifeste. Saluant ainsi son amitié pour l’IRD, qui promeut une coopération Nord-Sud agissante, équilibrée et enrichissante, il a rendu hommage à ses parents, pour leur présence protectrice, éducatrice, pour la rigueur et l’équité qu’ils lui ont inculquées. Achille Massougbodji n’a pas oublié sa famille.

«J’ai retenu des différentes formations que l’important, c’est l’homme ; on devient médecin quand on respecte tout l’homme ; j’ai rencontré des hommes qui m’ont aidé et porté», se souvient-il. Cependant, il déclare ne pas s’être fait d’illusions dès lors qu’il a traversé une période 82-85 difficile qu’il a gérée avec le soutien de son entourage. Son ambition demeure, confirme-t-il, de faire de la recherche, le moteur du développement. Car, sa conviction est qu’une seule hirondelle ne fait pas le printemps ; le temps étant compté aujourd’hui, il se réjouit de pouvoir contribuer à monter, entretenir et faire fonctionner le laboratoire de recherche avec surtout de jeunes chercheurs qu’il faut promouvoir.