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Lutte contre l’extrémisme violent et terrorisme: Les populations impliquées dans les mécanismes

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La lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme mobilise les énergies. Pour venir à bout de ces fléaux qui gagnent du terrain, les populations du département de l’Atacora sont conviées, du 28 août au 1er septembre, à une séance de sensibilisation qui se déroule à la maison des jeunes de Natitingou.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 30 août 2023 à 08h11 Durée 4 min.
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Une campagne de sensibilisation de la jeunesse béninoise aux risques de son endoctrinement et de son recrutement par des extrémistes violents et des terroristes, se tient à Natitingou du 28 août au 1er septembre prochain. Aux côtés des acteurs institutionnels, les populations sont désormais impliquées dans les mécanismes de lutte pour l’éradication de ces fléaux qui débordent des zones sahéliennes pour s’étendre aux zones côtières. 
Conduite par le Secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, cette campagne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la cohésion sociale, à la prévention de l’extrémisme et à la lutte contre les conflits liés à la transhumance; lequel projet est financé par le Royaume des Pays-Bas et le Programme des Nations unies pour le Développement (Pnud). 
Émile Okammati, deuxième adjoint au maire de Natitingou rappelle que le gouvernement n’est pas resté indifférent aux menaces terroristes dans certaines communes du Bénin. Il indique que plusieurs dispositions sécuritaires ont été prises pour prévenir et contrer les attaques. Mais cette lutte appelle la collaboration de la population. C’est pourquoi Émile Okammati invite les participants à suivre avec attention les informations données et à les partager avec leurs proches, en l’occurrence la jeunesse. Richard Akodandé, directeur départemental de la Police républicaine Atacora, souligne que le paradigme en matière de sécurité a changé. Ainsi, la sécurité cesse d’être l’affaire des seuls professionnels et devient, selon ses dires, une préoccupation de toute la population. Richard Akodandé a espoir qu’à l’issue de la sensibilisation, les participants seront mieux outillés et à même d’aider la police à relever ses défis professionnels. 
Le commissaire Jacques Singbo, représentant du Secrétariat permanent de la Commission nationale de lutte contre la radicalisation, l’extrémisme violent et le terrorisme, est dans la même logique. Il confirme que la question de la sécurité est devenue une importante préoccupation pour les Etats et pour les populations. A l’en croire, la gestion des urgences sécuritaires pour annihiler ou freiner les tentacules, actions et stratagèmes des extrémistes violents, oblige à non seulement mener des actions offensives et défensives, mais également renforcer les capacités de résilience des populations et éveiller leur conscience. « Le concours des forces de défense et de la population, est important pour lutter contre ces phénomènes. Organiser les actions de prévention, de riposte sur le plan sécuritaire, mais aussi de résilience au niveau des populations est donc nécessaire », justifie Madjid Kora Gbéré, chargé de mission du préfet de l’Atacora. 
Durant cette campagne, il est prévu des panels d’échanges pour discuter des meilleures stratégies, s’approprier les concepts de l’extrémisme violent et définir les orientations à donner à la lutte contre l’extrémisme violent.