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Vie syndicale: La Centrale des syndicats leaders du Bénin dissoute

Société

La Centrale des syndicats leaders du Bénin (Cslb) a été dissoute au profit de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 08 janv. 2025 à 08h43 Durée 2 min.
#Centrale des syndicats leaders du Bénin

La Centrale des syndicats leaders du Bénin (Cslb) n’existe plus. Créée il y a cinq ans, elle est désormais dissoute par ses membres dont les syndicats de base ont décidé de s’affilier individuellement et collectivement à l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb). La décision est intervenue à la faveur d’une assemblée générale nationale des syndicats de base de la Cslb tenue, samedi 4 janvier dernier, à l’Ecole urbaine centre de Porto-Novo. Les assises ont été placées sous le thème : « Cinq ans de vie syndicale de la Cslb : Bilan et perspectives». Ce thème a été développé par le secrétaire général de la Cslb, Maxime Agossou Vè. Il a fait le point du chemin parcouru marqué par plusieurs acquis. Selon lui, les cinq années d’activité n’ont pas été du tout repos. « Cinq année d’existence de la Cslb ; c’est cinq années de durs labeurs ; c’est cinq années de lutte pour des actions qui parlent d’elles-mêmes», a indiqué Maxime Agossou Vè. Selon lui, les acquis élogieux engrangés en cinq années seulement d’existence par cette faîtière syndicale doivent être pérennisés à tout prix. Malheureusement, relève le Sg de la Cslb, ses fonctions administratives actuelles ne lui permettent plus de continuer d’animer et de diriger avec efficacité la centrale syndicale. Puisque Maxime Agossou Vè a été promu récemment chef Secrétariat de la direction des Examens et Concours (Dec) du ministère des Enseignements maternel et primaire (Memp) en remplacement de la titulaire du poste appelée à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Une fonction très sensible qui nécessite une certaine concentration et de la rigueur. Mieux, son indépendance syndicale pour la défense des intérêts de ses membres risque de prendre un coup, étant donné qu’il ne peut être juge et partie, vu les fonctions qui sont désormais les siennes au niveau de ce département ministériel.

Retour au bercail 

La Cslb pouvait continuer d’exister si elle avait trouvé en son sein un membre dynamique, disponible capable de prendre la relève et de faire le job comme cela se doit. Plusieurs réunions ont été tenues à cet effet pour rechercher cet oiseau rare pouvant remplacer valablement le Sg indisponible. Mais ces rencontres ont été infructueuses. Aucun des membres n’était prêt à s’engager pour prendre le relai et faire cette expérience. Le contexte national en matière d’animation syndicale qui ne présente plus de grands enjeux en serait certainement pour quelque chose. 

Face à cette situation, l’assemblée générale nationale de la Cslb n’a pas autre alternative que de prononcer la dissolution pure et simple de l’organisation syndicale. Ainsi, la Cslb n’existe plus depuis samedi 4 janvier. Les 19 syndicats de base membres ont par voie de conséquence décidé de s’affilier à l’Unstb, leur ancienne faîtière d’où ils étaient partis pour créer la Cslb, il y a cinq ans. Le retour au bercail de Maxime Agossou Vè et consorts vient renforcer davantage l’Unstb qui fait partie des syndicats les plus représentatifs du Memp.