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Lutte contre l’insécurité à Cotonou:Un trafiquant de crâne humain et des escrocs présentés à la presse

Société
Par   zounars, le 30 mars 2015 à 06h04

Les commissaires de police, Thérèse Orou Sanni de Kpondéhou, Hugues Hervé Sédé de Vodjè et Richard Akodandé, porte-parole du commissariat central de Cotonou ont animé, hier dimanche 29 mars, un point de presse. L’objectif est de présenter à l’opinion publique, certaines prouesses enregistrées par la Police nationale.

Le commissariat central de Cotonou a présenté, hier dimanche 29 mars, deux individus. L’un a été pris avec dans son sac, un crâne humain et l’autre un présumé escroc de chercheurs d’emplois. Le premier présenté par le commissaire Hugues Hervé Sédé, commissaire de Vodjè a été interpellé par les éléments du commissariat dont il a la charge. Ce prévenu portait dans son sac à dos un crâne humain. De sexe masculin, la trentaine environ, Félicien L. a été appréhendé sous le passage à niveau de Houyiho, vendredi dernier, avec un ossement cranien humain.
Selon les explications du commissaire, le nommé Félicien L. et son second sur une motocyclette ont subitement pris la fuite à la vue des policiers en poste sous le passage supérieur. Arrêté au bout d’une course poursuite, les policiers découvrent dans le sac à dos de Félicien L., un crâne humain. Son compagnon a pu prendre la poudre d’escampette et les enquêtes se poursuivent pour l’arrêter. Le transporteur du crâne humain se présente comme charlatan et déclare que l’ossement devrait lui servir pour une cérémonie (koudiô) réclamée par un fétiche de sa famille. Il déclare avoir trouvé ce crâne humain derrière la maison de son père sans d’autres précisions.Il sera présenté au procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou.

Le cas atypique présenté par la commissaire, Thérèse Orou Sanni du commissariat de Kpondéhou concerne deux individus qui arnaquent les chercheurs d’emplois par le biais d’un communiqué radio. Les faits révèlent que les deux individus déposent des offres d’emplois dans une radio privée de la place, célèbre dans les diffusions des avis de recherche d’emplois à Cotonou et environs. Appâtés, les chercheurs d’emplois intéressés par les avis et communiqués sont soumis à un entretien et dépouillés de leurs biens par la suite.
Selon la commissaire Thérèse Orou Sanni, plusieurs victimes ont été dépossédées de leurs vêtements, portables et autres. L’enquête qui a permis le démantèlement du réseau a été enclenchée suite à de récurrentes plaintes de victimes. Face à la situation, l’officier de police judiciaire a invité les professionnels et responsables des médias béninois à davantage de rigueur dans la publication et la diffusion des avis et communiqués.
«Les faits sont d’une gravité exceptionnelle », dira Richard Akodandé, porte-parole du commissariat central de Cotonou. « Des crânes humains circulent, des minutions aux mains des élèves, il faut alors la veille citoyenne à tous les niveaux », a-t-il martelé.
Il a invité chacun à jouer sa partition en vue de la jouissance du droit à la sécurité reconnu par la loi fondamentale. Pour cela, il appelle à un travail collégial pour la paix, la quiétude de tous et la sécurité pour tous