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Lutte pour l’éradication de l’impunité: Explorer toutes les possibilités pour plus d’efficacité

Société
Par   zounars, le 11 août 2015 à 22h51

L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC) a organisé hier, mardi 11 août à Cotonou, un atelier de réflexion entre ses membres et les responsables des juridictions. Cette rencontre qui a pour thème « ANLC-Justice et lutte contre la corruption, défis et perspectives», vise à explorer les pistes de collaboration qu’il peut y avoir entre eux en vue de l’atteinte de leurs objectifs communs à savoir la répression des faits de corruption et autres infractions connexes.

La loi N°2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin, en son article 5, définit la mission de l’ANLC. Cette mission appelle des niveaux de collaboration de l’institution avec la Justice, sur la dénonciation des faits de corruption au procureur de la République compétent. A cet effet, le président de l’ANLC, Guy Ogoubiyi et son bureau se sont réunis avec les acteurs de la Justice pour réfléchir sur la problématique de la corruption qui gangrène chaque jour les administrations publiques. C’est une occasion pour eux, de se pencher sur le type d’orientation à donner aux dénonciations des faits de corruption portés à la connaissance du procureur par l’ANLC.

Aussi le président de l’ANLC a-t-il indiqué que la lutte ne peut porter ses fruits tant qu’il y aura l’impunité. Guy Ogoubiyi a indiqué que le législateur, en votant la loi N° 2011-20 du 12 octobre 2011 tenait entre autres, à faire aboutir à tout prix les investigations et procédures relatives aux faits de corruption.
Le second objectif de cette loi est de mettre hors d’état de nuire toute personne à qui les faits de corruption sont reprochés, par l’instauration des peines très lourdes. Il s’agit aussi d’analyser les contours du concours que l’ANLC pourrait apporter à la Justice à sa demande en vue d’une lutte efficace contre l’impunité.

Au delà des contours

Au terme de l’atelier, les membres de l’ANLC entendent au-delà des contours du concours que des axes possibles de suivi des dossiers de corruption, de malversations transmis par les pouvoirs publics à la Justice soient définis.
Il faut noter que les responsables seront par groupes régionaux.
Par ailleurs ce premier atelier a pris en compte les responsables des juridictions de l’Ouémé-Plateau, de l’Atlantique -Littoral, du Mono-Couffo et du Zou. Le second atelier qui aura lieu ce jour mercredi 12 août à Parakou, regroupera ceux de l’Atacora-Donga, du Borgou-Alibori et des Collines.
C’est aussi une occasion pour le rapporteur de l’ANLC, Agapit Napoléon Maforikan de reconnaître les efforts faits par le gouvernement en matière de lutte contre la corruption. Toutefois, cela ne l’a pas empêché de rejeter le tort à l’Exécutif, en ce qui concerne l’impunité qui règne au Bénin. « Ce n’est pas à l’ANLC de sanctionner, mais il revient à l’Exécutif et à la Justice de punir », a-t-il insisté. Il a ensuite confié qu’ « en couvrant l’impunité; nous ne pouvons pas lutter contre la corruption et gagner le combat du développement, car nous perdons beaucoup ».