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Lutte transnationale contre le crime organisé: Les réseaux d'Afrique de l'ouest et centrale en concertation

Société
Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 21 nov. 2018 à 08h10

Sous la coordination de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), Cotonou abrite conjointement la 8e réunion plénière du Réseau des Autorités centrales et Procureurs de l'Afrique de l'Ouest contre le crime organisé (Wacap) et la 5e réunion plénière du Réseau inter-Agence de recouvrement des avoirs pour l'Afrique de l'Ouest (Arinwa). Les travaux ont été ouverts hier mardi 20 novembre.

Les États de l'Afrique de l'ouest et de l'Afrique centrale entendent donner une réponse ardue et efficace au crime organisé. Du mardi 20 au vendredi 23 novembre à Cotonou, des magistrats, procureurs, officiers de police judiciaire et experts vont en débattre à Cotonou dans le cadre des concertations entre le Réseau des Autorités centrales et Procureurs de l'Afrique de l'Ouest contre le crime organisé (Wacap) et le Réseau inter-Agence de recouvrement des avoirs pour l'Afrique de l'ouest (Arinwa). Des réunions organisées chaque année par l'Office des Nations Unies qui rassemblent les différents acteurs interagissant dans la lutte contre le crime organisé et les infractions connexes en vue d'endiguer ces fléaux qui prennent de plus en plus d'ampleur.

Le représentant régional de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime pour l'Afrique de l'ouest et centrale, Pierre Lapac, fait savoir que Wacap et Arinwa sont deux réseaux qui contribuent à lutter contre toutes formes de criminalité grave et à en identifier les auteurs. Ce sont des réseaux souvent sollicités par les agences des Nations Unies dans le cadre des enquêtes. Selon lui, la coopération internationale en matière pénale est indispensable pour la lutte efficace contre la criminalité notamment le trafic illicite de mines et le blanchiment de capitaux qui constituent des défis permanents en Afrique de l'ouest et centrale. Cette coopération qui permet de renforcer la lutte transfrontalière contre ces fléaux a déjà permis de procéder à plusieurs arrestations. Des succès pour lesquels, il a félicité tous les membres des réseaux Wacap et Arinwa et tous les pays qui les soutiennent en l'occurrence l'Italie, les Pays-Bas, la France...
"Un péril menace nos États fragiles et vulnérables. C'est celui du crime organisé", précise le ministre de la Justice et de la Législation Séverin Quenum. Il reconnait aussi la nécessité d'une coopération pénale transnationale pour lutter efficacement contre la criminalité organisée. Cela se justifie d'une part par la mobilité transfrontalière des criminels qui impose une réponse diligente des États et d'autre part, au regard des conséquences désastreuses de ces fléaux sur les programmes sociaux et de ceux de développement économique qui sont compromis. C'est sans oublier le sentiment d'impunité que ressentent les victimes de ces actes de criminalité. Il a alors émis le vœu que les échanges permettent de trouver des solutions cohérentes et consensuelles.
Les travaux se déroulent autour du thème "L'entraide pénale internationale et les mécanismes de coopération dans la résolution de la criminalité transnationale". Les modèles de demande d'entrée judiciaire, l'épineuse question des migrants... seront à l'ordre de ces assises.