La Nation Bénin...
Des
sages-femmes des départements de l’Atacora et de la Donga ont suivi une
formation sur le mentorat clinique du lundi 8 au vendredi 12 avril à
Natitingou. Il sera désormais question
de contribuer à l’amélioration de la qualité des soins administrés au couple
mère et enfant.
Des
sages-femmes venues de l’Atacora et de la Donga ont renforcé leurs capacités en
mentorat clinique du lundi 8 au vendredi 12 avril. Elles ont acquis des notions
sur les thématiques de leadership, de management, de gouvernance et celles
spécifiques comme les Sonu, l’organisation et la gestion d’une formation
sanitaire. Cette opportunité de renforcement de capacités en faveur des
sages-femmes identifiées par leur hiérarchie a pour objectif l’amélioration de
la qualité des soins administrés au couple mère-enfant, à la femme dans tout
son cycle de vie et à l’enfant du ventre jusqu’à l’accouchement et même après,
indique Clarisse Ahanhanzo-Glèlè Agonglo, responsable des soins infirmiers et
obstétricaux au ministère de la Santé précisément à l’Agence nationale des
soins de santé primaires. La formation en mentorat clinique, précise-t-elle,
est initiée au profit des sages-femmes au niveau des trente-quatre zones
sanitaires du Bénin.
«
Le mentorat clinique des sages-femmes est une approche novatrice initiée au
Bénin depuis 2019 grâce à l’appui du projet Swedd sous le leadership de
Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, médecin gynécologue de formation. Il
a le souci permanent de la qualité des soins administrés au couple mère-enfant.
À l’instar d’autres pays de la sous-région, le Bénin s’est mis dans cette
bataille et a commencé à titre pilote en 2019 et a passé à l’échelle en 2021
dans les douze départements du pays au niveau des trente-quatre zones
sanitaires », explique Clarisse Ahanhanzo-Glèlè Agonglo.
Les
participantes de l’Atacora-Donga font partie de la deuxième cohorte des
sages-femmes mentores du Bénin. Elles sont aguerries pour accompagner leurs
jeunes collègues qui viennent de rentrer dans la fonction. Leur rôle est de
donner des soins de qualité dans les formations sanitaires pour qu’aucune femme
au Bénin ne meure plus en voulant donner la vie. Elles feront en sorte que les
bébés naissent sains et saufs au bonheur de leurs géniteurs afin que le Bénin
soit au rendez-vous des Objectifs de développement durable en 2030.
L’appui
du Swedd a eu des impacts, selon la dernière évaluation faite à Cotonou par les
acteurs. Au niveau des formations sanitaires, il est remarqué que la stratégie
a contribué à l’amélioration des soins.
Assanatou
Alassane ayant pris part à la formation reconnait avoir acquis de nouvelles
connaissances. Des moments d’intenses pratiques pour la maîtrise des
compétences cliniques, des séances d’exercices sur des modèles anatomiques, qui
seront répercutés une fois de retour sur les mentorés pour corriger certaines
insuffisances. Des sages-femmes ou infirmières de maternité seront encadrées
chaque fois que de besoin pour corriger d’éventuelles insuffisances. À ce
titre, Assanatou Alassane lance un message d’incitation. « Si des collègues ont
des insuffisances dans le domaine de la pratique surtout obstétricale, il ne
faudrait pas les cacher. En les cachant, nous risquons de faire mal à la
communauté à qui nous administrons les soins. Cela ne permettra pas d’assurer
des soins de qualité à notre communauté, à nos cibles, donc il n’y a pas de
crainte à aller vers une mentore pour souligner son insuffisance dans un
domaine. Ça vous permettra de corriger cette insuffisance et de mieux pratiquer
désormais », a-t-elle fait savoir.
Florence
Adakamoun, sage-femme à Matéri, se réjouit d’avoir revisité les outils de
mentorat clinique et quelques notions techniques dont la ventouse, la
réanimation du nouveau-né, l’aspiration manuelle intra-utérine, la technique
d’insertion du dispositif intra-utérin du post-partum … dont la finalité est la
réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Elle retient que le mentorat
clinique permet une relation d’aide de pair à pair ou d’égal à égal pour une
sage-femme aînée, pétrie d’expériences dans le domaine de la santé maternelle
et infantile, de transférer ses connaissances à une jeune sage-femme et ceci de
façon bénévole et volontaire.