La Nation Bénin...
Le
Bénin passe à l’opérationnalisation du Système d’identification par empreintes
digitales (Afis). Lancée, ce mardi 14 mai, à Cotonou, cette base de données
criminelle sera un nouvel outil d'identification et d'appui aux enquêteurs avec
des preuves matérielles solides qui aideront à confondre et traduire les
criminels devant les tribunaux pénaux.
La
lutte contre la criminalité nationale et transnationale passe également par
l'administration d'une justice de qualité basée sur des preuves solides,
irréfutables. En la matière, la technologie basée sur l’identification par
empreintes digitales (Afis) joue un rôle crucial dans la prévention du crime et
les enquêtes en fournissant une identification précise, en aidant à retrouver
les antécédents judiciaires de criminels, en facilitant la résolution
d'affaires anciennes et en favorisant la coopération régionale et
internationale. Ce système utile pour les acteurs de la chaîne pénale a été
lancé au Bénin, ce mardi, à la faveur d’un atelier.
Cette
base de données sera alimentée par les personnels autorisés du Bénin dont la
Police républicaine. Le système Afis vient ainsi compléter le programme Système
d'information policière d'Afrique de l'ouest (Sipao) mis en œuvre depuis
quelques années par l'identification biométrique des données nominales.
« Un système d’information de police ne saurait être efficace sans un système d’identification criminel approprié », a fait savoir le contrôleur général Brice Allowanou, directeur général adjoint de la Police républicaine. Le projet Afis est mis en œuvre pour sa phase actuelle au Togo, au Bénin et en Gambie à la suite de l’évaluation du niveau de mise en œuvre du Sipao. Après avoir rappelé les actions mises en œuvre en amont du déploiement du nouveau système, le directeur général adjoint rassure que la police est prête pour recevoir cette technologie au Centre de documentation de sécurité publique (Cdsp). « Désormais, les traces et indices relevés sur les scènes de crimes par la police technique et scientifique permettront de remonter aux auteurs de crimes et de résoudre des affaires non élucidées », a rassuré le contrôleur général Brice Allowanou.
Le
déploiement de ce système est une initiative de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique l’ouest (Cedeao) avec le soutien de l’Union européenne et
ses partenaires tels que Interpol. Le gouvernement les en remercie et s’estime
heureux car, selon Yvon Détchénou, garde des Sceaux, ministre de la Justice, la
mise en œuvre de cette base de données permet au Bénin de montrer ses capacités
à assumer sa place dans la sécurisation globale de l’espace Cedeao mais aussi
aux niveaux national et international.
Au
cours de l’atelier, les experts de l'opérateur sélectionné vont présenter
l'outil avec ses fonctionnalités afin de recueillir les observations
éventuelles des futurs utilisateurs pour une exploitation aisée et efficace.