La Nation Bénin...
Les embouteillages monstres notés avant l’ouverture provisoire de nouveau pont de Fafadji vendredi dernier ont fortement diminué et la circulation est devenue plus fluide. C’est du moins le constat qui est fait depuis cette ouverture.
En chantier depuis plusieurs mois, le nouveau pont de Fifadji est ouvert à la circulation depuis la semaine dernière. Reliant le quartier Sainte-Rita à Fifadji, le pont est élevé à une bonne hauteur afin de faire face à une éventuelle crue de la lagune de Cotonou. La circulation est beaucoup fluide. Les motos et les véhicules se croisent avec une certaine vitesse.
Avant le 3 juillet dernier, date d’ouverture du pont, quitter Abomey-Calavi pour Cotonou était un vrai calvaire aux heures de pointe aussi bien pour les piétons, les engins à deux roues que les véhicules y compris les taxis-villes usagers du tronçon Abomey-Calavi–Tokpa. William Tokpahossou, conducteur de taxi-moto s’en souvient. «Avant l’ouverture de ce nouveau pont, c’était un calvaire. Il y avait embouteillage partout. Moi je quitte Akassato pour Cotonou tous les matins et j’y retourne tous les soirs. Les matins au niveau des carrefours, Godomey, Agontinkon, Vêdoko, Togoudo, IITA et même à Calavi Kpota, il y avait de longues files. Or, il faut bien qu’on aille travailler. Il fallait se lever très tôt pour éviter cela», raconte-t-il.
Avec l’ouverture du pont de Fifadji, les revendeuses résidant à Abomey-Calavi ou à Pahou ainsi que les usagers du marché Dantokpa retrouvent leur voie habituelle. Ceux de Fifadji et environs n’auront plus à passer par le carrefour Vêdoko pour se rendre au quartier Sainte-Rita voisin.
Souaré N’Faly, un conducteur de taxi d’origine guinéenne fait le tour Abomey-Calavi – marché Dantokpa tous les jours. «J’ai des clients que je vais chercher les matins et que je dépose les soirs à Tokpa. J’avais d’énormes difficultés parce qu’il fallait passer par Vêdoko et l’Etoile rouge dans le bouchon. Il était impossible d’y arriver sans gaspiller de l’essence», a-t-il indiqué. Achille Sodoloufo, agent de Bénin Télécoms SA se sent très soulagé par l’ouverture du pont de Fifadji. «Cela désengorge la voie de Vêdoko. En plus, c’est un raccourci pour vite accéder au cœur de Cotonou. Pour me rendre au service à Bénin Télécoms SA, il fallait faire avec le go-slow. Se rendre à Sainte-Rita n’était pas chose facile. La circulation est devenue fluide avec ce nouveau pont», a-t-il laissé entendre.
Les ouvrages d’assainissement urbain sont souvent objet de destruction lors des accidents routiers. Les lampadaires, les caniveaux et même les feux tricolores sont régulièrement détruits par les usagers. Pour les usagers de la route, seul le sens du civisme peut aider à préserver le bien public qu’est le pont. «Il faut une sensibilisation des populations. Qu’on ne se dise pas que c’est la chose de l’Etat. Nous invitons les conducteurs indélicats à ménager le pont afin que cet ouvrage acquis avec l’argent du contribuable ne soit pas détruit. En temps normal, l’entretien de la voie revient à la mairie de Cotonou. C’est de leur ressort. Il faudrait que la municipalité reste vigilante afin de préserver ce joyau», a souhaité Achille Sodoloufo, agent de Bénin Télécoms.