L’expansion de l’insécurité au Sahel central et dans les pays du golfe de Guinée dont le Bénin est marquée par la multiplication des attaques et la montée de l’extrémisme violent qui accentuent la fragilité des communautés frontalières. En vue d’apporter des réponses adaptées au fléau, l’Amicale béninoise du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Abecesa) s’est engagée dans une démarche de sensibilisation et de mutualisation des efforts.
« Fondements et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest: Cas du Bénin ». C’est autour de cette thématique que l’Abecesa réunit près de 150 acteurs intervenant dans le domaine de l’engagement des communautés et de la gouvernance des frontières pour échanger et partager des expériences sur les meilleures approches en la matière au Bénin. Il s’agira également au cours de ces assises du renforcement des relations de confiance entre les autorités administratives et sécuritaires et les communautés afin de faciliter la coproduction de la sécurité.
Selon Rogatien Biaou, président de l’Amicale béninoise du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (Abecesa), cinq objectifs sont attachés à l’organisation de ce colloque à Cotonou. Entre autres, il s’agira pour les participants, de procéder à une analyse approfondie des fléaux que sont l’extrémisme violent, le djihadisme et le terrorisme, d’essayer d’expliquer les trois fléaux en évoquant les causes réelles, d’approuver des recommandations et suggestions qui, à terme, si elles sont effectivement prises en considération et appliquées, pourraient mettre fin aux attaques répétées, ou tout au moins en réduire le nombre et les impacts négatifs, lancer la création d’un réseau des Organisations de la société civile œuvrant pour la paix, la sécurité, le développement en luttant pour la prévention de l’extrémisme violent tendant au terrorisme. « Le développement est synonyme de sécurité et s’il n’y a pas sécurité, il n’y aura pas développement», a déclaré le Gl Shehu Yusuf, ancien président de l’Amicale du Nigeria. Il approuve l’idée de la mise sur pied d’un réseau des Organisations de la société civile pour lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Les délégations du Burkina Faso et du Togo soutiennent également l’initiative de l’Abecesa. Outre la communication introductive sur le thème : « Fondements et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest : Cas du Bénin » qui sera assurée par le Gl Etienne Adossou, ancien chef d’état-major général adjoint des Forces armées du Bénin, les participants aborderont plusieurs autres thématiques dont « Stratégie et plan d’action de la Cedeao sur la lutte contre l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’ouest», « Concepts de violence, de djihadisme, de terrorisme, et diversité des conceptions de la sécurité internationale », «La problématique du renforcement des relations civilo-militaires dans la lutte contre l’extrémisme violent tendant au terrorisme » et « Défis et enjeux de l’extrémisme violent tendant au terrorisme »?