Numérique et digitalisation: Les membres du Ces édifiés sur les acquis
Société
Par
Joel TOKPONOU, le 24 mars 2023
à
18h28
Alors que leur session s’achemine vers sa fin, les membres du Conseil économique et social (Ces) ont sollicité le ministère du Numérique et de la Digitalisation pour leur présenter les actions du gouvernement dans ces domaines. Ce qui a été effectivement fait, ce mardi 21 mars, au siège de l’institution. Au constat, des réformes pertinentes ont été menées, des projets structurants déployés et des résultats concrets obtenus.A la faveur d’une séance initiée, ce mardi 21 mars, au siège de leur institution sur le thème « Le secteur du numérique : les enjeux, défis et perspectives », les membres du Conseil économique et social (Ces) comprennent mieux les projets du gouvernement dans le secteur du numérique et de la digitalisation. Ils en savent davantage sur ce qui est prévu, ce qui est déjà fait et ce qui sera fait dans les prochains mois. Ces échanges qui se sont déroulés en marge de la première session ordinaire de l’année vont permettre aux conseillers de mieux jouer leur rôle constitutionnel, notamment celui de « donner des avis et de formuler des orientations à l’endroit du gouvernement et de l’Assemblée nationale sur des questions d’ordre économique et social ». « A cette fin et en vue d’être bien aguerris pour accomplir cette mission républicaine, il nous revient de nous informer et de nous imprégner suffisamment des actions entreprises par les pouvoirs publics dans le cadre de la consolidation de notre tissu économique et de la promotion d’un développement inclusif », faisait savoir Tabé Gbian, président du Conseil économique et social à l’ouverture des échanges. Ce besoin de cerner davantage ce secteur du Programme d’action du gouvernement (Pag) s’est surtout fait sentir après la présentation de ce précieux document, principale référence des réalisations du gouvernement, par Johannes Dagnon, conseiller spécial du président de la République, en octobre dernier. Il était question donc pour Tabé Gbian et ses pairs de savoir le niveau de réalisation de cette ambition du gouvernement qui s’appuie sur le développement massif des infrastructures et la généralisation de l’accès au haut débit, les proportions dans lesquelles les programmes développés dans le secteur impactent réellement l’économie béninoise et le quotidien des citoyens, les différentes implications surtout sociétales de l’utilisation des technologies du digital, l’encadrement juridique, règlementaire et législatif pour une bonne utilisation des outils numériques, etc.
Résultats édifiants
C’est Ahmed Sacca Yarou, directeur de cabinet du ministre du Numérique et de la Digitalisation, qui a étanché la soif de connaissance des conseillers. Dans son développement, il a présenté les faits marquants du premier quinquennat, les impacts majeurs du secteur du Numérique, les priorités dans le secteur du Numérique au cours du second mandat, les opportunités du Numérique pour le Ces, les contributions de l’institution au développement du Numérique ainsi que les enjeux, défis et perspectives. «Dans le secteur du Numérique, le Pag 2016-2021 a permis de conduire six réformes majeures et de mettre en œuvre six projets phares. Quant au Pag 2021-2026 qui vise à capitaliser et renforcer les acquis du premier programme, quatre réformes sont en cours de conduite avec six projets structurants dans le secteur du numérique », a indiqué le présentateur.
S’agissant des réformes dans le secteur du Numérique lors du premier mandat, Ahmed Sacca Yarou parle d’abord de la mise en mouvement des investissements dans le secteur. Cela se traduit par l’élaboration de nouveaux cahiers des charges pour les Opérateurs mobiles et Fournisseurs d’Accès Internet, la revue des indicateurs de qualité de service des réseaux, l’adoption de nouvelles modalités d'attribution et d'exploitation des codes Ussd et la mise en place de la portabilité des numéros mobiles et de nouvelles conditions d’identification des abonnés. Il y a également l’émergence d’acteurs efficaces avec la transformation du paysage des Opérateurs mobiles qui sont passés de cinq acteurs à deux et la restructuration des opérateurs publics du secteur des télécommunications qui a consacré la création de la Société béninoise d’infrastructures numériques (Sbin), de la Société béninoise des infrastructures de radiodiffusion (Sbir) et de Bénin diffusion.
La réforme de la règlementation a été aussi faite. Ainsi, il y a eu l’élaboration et la promulgation de la loi 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique en République du Bénin, telle que modifiée par la loi 2020-35 du 06 janvier 2021 et la prise de décrets et arrêtés d’application structurants du Code puis la tenue de séances de sensibilisation pour vulgariser le Code.
Au nombre des projets structurants, il énumère avec les résultats obtenus, le déploiement de l’internet Haut et Très Haut débit sur toute l’étendue du territoire, la transition vers la Télévision numérique terrestre (Tnt) avec entre autres la construction de l’infrastructure technique de collecte et de diffusion sur 29 sites et couverture de plus de 95 % de la population du Bénin par la Tnt, la mise en œuvre de l’administration intelligente (Smart Gouv), la généralisation de l’usage du eCommerce, la généralisation et l’usage du Numérique par l’éducation et la formation puis la promotion et le développement de contenus numériques.
De manière concrète, ces réformes et projets structurants ont permis d’impacter le quotidien des citoyens et l’activité économique. Cela se laisse clairement constater par la mise en place des fondamentaux de l’économie numérique, l’amélioration de l’accès à l’internet et l’administration électronique et développement des eServices et le renforcement de la confiance numérique du pays et une plus grande attractivité pour les investissements. « Les citoyens développent une nouvelle expérience de consommation du service public dans un environnement plus sécurisé », explique le directeur de cabinet avec des exemples concrets à l'appui.
En ce qui concerne le second quinquennat, les principaux projets structurants sont la phase 2 du déploiement de l’Internet haut et très haut débit sur l'ensemble du territoire national, la phase 2 de la mise en œuvre de l’Administration Intelligente ou Smart Gouv, le développement des usages et de la confiance numériques, la transformation numérique des collectivités locales, la modernisation des médias de service public et l’accès des citoyens aux médias et à l'information de qualité.
Du côté des réformes, il y a la règlementation du déploiement des réseaux locaux numériques pour toute construction à usages professionnel ou collectif, la création d'un observatoire du numérique, la modernisation des cadres règlementaire et institutionnel de l'audiovisuel et de la communication y compris le code de l’information et la réforme sur les compétences numériques exigibles lors des recrutements de personnel de l’Etat et dans le système éducatif.