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Phase 3 de l’Approche communale pour le Marché agricole: Le Comité de suivi s’enquiert des enjeux du programme

Société
Phase 3 de l’Approche communale pour le Marché agricole: Le Comité de suivi s’enquiert des enjeux du programme Phase 3 de l’Approche communale pour le Marché agricole: Le Comité de suivi s’enquiert des enjeux du programme

La première session du Comité de suivi du Programme Approche communale pour le Marché agricole - phase 3 (Acma 3) s’est tenue, mardi 31 octobre dernier à Cotonou. Les tenants et les aboutissants ainsi que les premiers résultats ont été portés à la connaissance des membres qui ont donné des orientations pour l’atteinte effective des objectifs.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 02 nov. 2023 à 01h03 Durée 3 min.
#Phase 3 de l’Approche communale #le Marché agricole #Le Comité de suivi

Démarrée en décembre 2022 pour une durée de cinq ans, la troisième phase du Programme Approche communale pour le Marché agricole (Acma 3) augure de belles performances au profit des acteurs des filières maïs, manioc, soja, arachide, maraîchage, petits ruminants (ovins et caprins) et volaille. C’est du moins l’espoir nourri par le Comité de suivi au terme de sa première session tenue, mardi 31 octobre dernier à Cotonou. Les travaux ont été consacrés à la présentation du programme, des recommandations de l’évaluation finale d’Acma 2 restées en rade et des résultats de la première année de mise en œuvre.

Financée par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas près le Bénin à hauteur de 20 millions d’euros, soit environ 13,2 milliards F Cfa, Acma 3 couvre 18 communes ciblées dans les départements des Collines, du Borgou et de la Donga. Selon Clément Edah, représentant de l’ambassade, si les importants acquis enregistrés lors des deux premières phases ont déterminé le bailleur à appuyer davantage le programme, les ambitions sont cette fois-ci plus grandes en termes d’amélioration de la productivité et de mise en marché des produits.

Acma 3 touchera au moins 200 000 acteurs économiques dont 100 000 directement, à travers les Pôles d’entreprises agricoles (Pea) dont 55 % de femmes et 40 % de jeunes, précise Ousmane Ouédraogo, chef du programme. Il facilitera la commercialisation d’au moins 50 milliards F Cfa de la valeur des produits et intrants agricoles et augmentera de manière significative les revenus et/ou rendements agricoles de plus de 140 000 acteurs économiques, poursuit-il. Au moins 5000 nouveaux emplois seront créés, 80 000 ha de terres cultivées de façon éco-efficiente et 20 organisations d’acteurs économiques adopteront des pratiques de bonne gouvernance.

Stratégie 

Acma 3 est mis en œuvre par le Centre international pour le développement des Engrais (Ifdc), en consortium avec Care Bénin-Togo et l’Institut royal des Tropiques (Kit). Pour atteindre ses objectifs, le programme met l’accent sur l’organisation des acteurs, leur structuration, l’utilisation de pratiques agricoles résilientes au climat et le renforcement des capacités des acteurs des secteurs public et privé des filières. Les appuis consisteront aussi à la facilitation des relations d’affaires entre les acteurs des Pea, à la promotion du dialogue au niveau local sur des problématiques complexes comme l’accès sécurisé au foncier, la stabilité sociale, ainsi qu’à la mise en place d’un dispositif Tic4Ag d’accès facile aux informations sur les filières. A cela s’ajoutent le co-financement d’infrastructures marchandes et l’acquisition d’équipements de production, de conservation et de transformation agroalimentaire.

En un an d’activité, le Comité de pilotage a œuvré à la constitution de la base de données des prestataires, à l’appropriation de l’approche technique par le staff et les partenaires locaux, à l’identification des filières prioritaires par commune et des portes d’entrée de l’intervention du programme, assure Ousmane Ouédraogo. L’évaluation des besoins en formation, l’appui technique et financier sur les questions de durabilité à travers des accords de subventions, le développement de partenariats et d’interactions diverses et l’organisation d’audiences avec cinq ministères impliqués, sont également des acquis.

Au terme de sa session, le Comité de suivi préconise l’élaboration d’un plan d’opérationnalisation des recommandations antérieures et des actions de plaidoyer pour alléger les mécanismes de certification des produits. Il souligne aussi la nécessité de promouvoir l’usage des engrais organiques et les pratiques agroécologiques durables et de dynamiser la synergie d’actions entre Acma 3 et les structures opérant dans le domaine de la nutrition.