La Nation Bénin...

Gado Bouraïma a comparu, mercredi 2 août dernier, devant la cour d’assises de la cour d’appel de Parakou. Accusé de coups et blessures volontaires à ascendant, il a écopé de cinq ans de réclusion criminelle.
A la barre, mercredi 2 août dernier, pour répondre des faits de coups et blessures volontaires donnés à un ascendant, Gado Bouraïma a reconnu les faits, comme il l’a fait à toutes les étapes de la procédure de l’enquête. Il a donc été condamné à cinq ans de réclusion criminelle.
Pour le rappel des faits Tchousso Bouraïma est père de huit enfants dont le nommé Gado Bouraïma. Le 19 juillet 2015, ce dernier conduisait un bœuf appartenant à son père au marché pour le vendre, quand celui-ci l’a intercepté et le lui a arraché. Mécontent, Gado Bouraïma est revenu quelques instants après vers son père qui était assis devant sa maison. Il lui asséna des coups de bâton au point de lui fracturer un os de l’avant-bras.
Prenant ses réquisitions, l’avocat général, Léon Pape Yèhouénou, a désapprouvé l’acte posé par Gado Bouraïma. Selon lui, c’est une situation qui ne saurait être en phase avec ce à quoi devraient consister les relations entre un fils et son géniteur. Rappelant le siège légal de l’infraction de coups et blessures à un ascendant, Léon Pape Yèhouénou a trouvé son fondement dans les dispositions de l’article 312 du Code pénal. Au regard des coups portés par l’accusé à la victime qui est son père, il soutient que l’infraction est établie. L’enquête de moralité de Gado Bouraïma ne plaidant pas en sa faveur et bien que son casier judiciaire ne porte mention d’aucune condamnation antérieure, il requiert contre lui une peine de cinq ans de réclusion criminelle.
Appelé à défendre l’accusé, Me Guy Lambert Yêkpè implore la clémence de la cour. Il plaide pour que Gado Bouraïma recouvre sa liberté.
Après en avoir délibéré, la cour déclare Gado Bouraïma coupable de coups et blessures volontaires à ascendant. Elle le condamne à cinq ans de réclusion criminelle.
Mis en détention le 10 août 2015, il retourne donc en prison. C’est pour purger le reste de sa peine, soit encore trois ans à faire au bagne.
C’est Richard T. Limoan qui a présidé la cour ayant examiné ce dossier. Ses assesseurs étaient Pascal A. Agboton et Gabriel A. T. Affognon. Léon Pape Yèhouénou a occupé le fauteuil du ministère public et Me François Nougbodohoué a assuré le greffe. Sabi Goro Monsi Kora, Marguérite Kombetto, Emile N’Yaba N’Dah et Jocelyne Paulette Ahoton étaient les jurés.