La Nation Bénin...
La
troisième édition du Prix de l’excellence de la Cour suprême dénommé :
Droit-Justice-Paix » a été lancée, vendredi 12 avril dernier. Les productions
scientifiques et intellectuelles sont attendues sur le thème : « Le traitement
de la cybercriminalité des jeunes au Bénin : enjeux et perspectives ».
La
Cour suprême entend tenir le pari de l’organisation de l’édition 2024 du Prix
de l’excellence dénommé: « Droit-Justice-Paix ». Elle a officiellement lancé la
compétition, vendredi 12 avril dernier. Le thème retenu pour cette édition est
libellé comme suit : « Le traitement de la cybercriminalité des jeunes au Bénin
: Enjeux et perspectives ».
Pour
le président de la Cour suprême, Victor Adossou, cette thématique est d’une
actualité brûlante. Il s’agit d’identifier l’origine du phénomène de la
cybercriminalité, en particulier dans ses causes, de le cerner avec précision,
de passer au peigne fin les politiques publiques, sociales et judiciaires
destinées à le juguler, de déceler leurs forces et faiblesses et de formuler
des propositions concrètes et réalistes susceptibles de réduire
significativement, voire d’éradiquer cette forme nouvelle de délinquance. Cette
infraction de type pénal spécifique est née du développement fulgurant, ces
dernières années, des réseaux de communication ; de la généralisation
d’Internet dans les entreprises comme chez les particuliers ; et l’accès facile
et continu aux informations ou données sensibles. Ainsi, la cybercriminalité
est devenue au Bénin un problème sociétal, impliquant singulièrement la
jeunesse qui s’adonne à de multiples infractions dont l’escroquerie avec à la
clé des dommages considérables aux dépens des acteurs économiques ou de
paisibles citoyens. Personne ne saurait rester indifférent à cette infraction
qui conduit de nombreux jeunes béninois dans les maisons d’arrêts, le plus
souvent avec de lourdes condamnations à des peines privatives de liberté. C’est
pourquoi la haute juridiction a jugé utile de soumettre à la réflexion et à la
recherche des candidats au Prix de l’excellence de la Cour suprême au titre de
l’année 2024, la problématique de la cybercriminalité. Le choix de ce thème est
d’autant plus pertinent que la cybercriminalité est classée par le forum
économique mondial en 2023 parmi les dix principaux risques auxquels le monde
est confronté aujourd’hui, va ajouter le secrétaire général de la Cour suprême,
François Richard Kpènou.
Productions de qualité
Le président Victor Dassi Adossou dit attendre des productions scientifiques de bonne facture et de haut niveau, à l’instar de celles de l’édition dernière qui a porté sur la lenteur judiciaire. Il souhaite que les productions contribuent à la dynamique en cours dans les administrations et les Organisations de la société civile qui se penchent sur la question, ainsi qu’à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Victor Dassi Adossou invite tous les candidats, étudiants, chercheurs en droit et en sciences sociales, professionnels dans divers secteurs à allier audace et rigueur scientifique.
Présente à la cérémonie, la lauréate de l’édition 2023 de ce prix relancé 20 années après la première édition, Astrid Déguénon, magistrate de profession, se réjouit de voir ce concours se perpétuer. Elle se dit fière d’avoir été la lauréate de la deuxième édition qui lui a permis d’avoir plusieurs cadeaux et lui a ouvert plusieurs portes et opportunités au delà des frontières du Bénin dont un voyage d’étude prévu au Maroc dans quelques jours. Astrid Déguénon a prodigué des conseils avisés aux candidats de cette édition pour une production contributive excellente.