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Production locale: Accent sur la qualité pour mieux révéler le Bénin

Société
Les panélistes discutant de l’exigence de la qualité dans la production local Les panélistes discutant de l’exigence de la qualité dans la production local

Le mois du ‘‘Consommons local’’ s’est achevé, mardi 31 octobre dernier, par un panel de clôture sur l’exigence de la qualité dans la production locale. Trois acteurs ont, à cet effet, mis un point d’honneur sur la nécessité pour les entreprises d’adopter et de promouvoir les normes afin de faciliter, entre autres, l’intégration des produits béninois sur les marchés sous-régionaux et internationaux.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 02 nov. 2023 à 00h31 Durée 4 min.
#Production locale #Accent sur la qualité #mieux révéler le Bénin
Un produit béninois de qualité, attrayant, qui s’exporte facilement au-delà des frontières nationales et satisfait aux exigences des consommateurs, est forcément une plus-value pour l’entreprise productrice et pour le Bénin, qui gagnent en confiance, en crédibilité et en visibilité. Mais ce succès ne viendra pas ex nihilo. Un travail de longue haleine doit être fait, en amont, au sein des entreprises locales pour atteindre cet idéal, ont fait savoir les intervenants du dernier panel du mois du ‘‘Consommons local’’. Le panel a débattu de l’exigence de la qualité dans la production locale.
A cette occasion, Aimée Ogouma, conseillère d’entreprise et directeur général de Marketic ; Marc Edey, élu consulaire et secrétaire général de Atc Industrie de bois et Abdel Madjid Adélakoun, chef cellule communication de l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité (Anm), ont confirmé que les entreprises béninoises doivent adopter et promouvoir la culture de la qualité dans leurs unités de production afin de faciliter l’intégration du Bénin sur les marchés régionaux et internationaux, de protéger le consommateur, l’environnement et de promouvoir un développement économique durable. Tout cela passe par « le respect des normes au plan national et à l’international », a indiqué Abdel Madjid Adélakoun qui détaille au passage les types de normes et leurs procédures respectives ainsi que les actions de l’Anm sur le terrain en matière de contrôle.
Pour les transformateurs, par exemple, la question de la qualité prend d’abord ses racines au niveau de l’accès à la matière première de qualité et en quantité suffisante. Tout part de là, ont insisté les intervenants. Par la suite, il faudrait que les entreprises adoptent les normes visant à confirmer la qualité de leurs produits. « Je sais que ce n’est pas facile d’implémenter une norme… Mais lorsque vous pensez au résultat final recherché, vous êtes obligé de vous y mettre… Sinon qu’est-ce que vous recherchez pour le consommateur final ? », se demande Abdel Madjid Adélakoun. Il encourage les entreprises à rester collées aux normes afin de conserver leurs certifications, car il n’est pas rare de voir des entreprises perdre leurs certifications après contrôle ou audit de renouvellement. Ce qui est une grosse perte, a-t-il laissé entendre en dévoilant quelques paramètres qui font que des entreprises peuvent facilement perdre une certification. « Quand on parle de qualité, c’est notre vie qui en dépend… », a appuyé l’élu consulaire.

Rester compétitif
Une chose est de produire et l’autre est de rendre les produits attrayants afin de renforcer sa qualité auprès du consommateur final. Mais au Bénin, la difficulté en la matière est liée aux services connexes avant la distribution, a laissé entendre la responsable de Marketic. « Quand le produit est fini, il faut l’emballer joliment pour correspondre au besoin du client et il faut surtout des emballages à bon prix. Ce qui n’est pas toujours évident dans notre contexte et même avant ça, les compétences peuvent manquer dans les entreprises pour réussir la question de la qualité… », a fait savoir Aimée Ogouma.
Le panel a été également l’occasion de partage d’expériences entre intervenants et participants. Dans le secteur du bois, Marc Edey a fait part des exigences que respecte Atc bois pour maintenir la qualité de ses produits finaux. « C’est en fonction des normes dans chaque pays que nous calibrons nos machines pour produire… L’avantage que nous avons, c’est d’avoir déjà des matières premières de qualité et d’avoir une chaine de valeurs qui nous permet de partir d’une idée, de l’avoir en maquette avant de passer à la production réelle. L’autre chose, c’est que nous capitalisons l’expérience client par rapport à ce que nous faisons pour que les expériences fâcheuses ne se répètent plus… », a-t-il partagé avec l’assistance.