La Nation Bénin...
La
première session ordinaire 2024 du comité de pilotage du Programme d’adaptation
des villes au changement climatique s’est tenue, ce mercredi 3 juillet à
Cotonou. Des recommandations sont formulées pour l’achèvement diligent des
chantiers affichant un taux d’exécution de 67,90 % à huit mois de la clôture.
Un
taux de réalisation physique global de 67,90 % contre un taux de décaissement
du bailleur de 57,56 % et un taux d’engagement global de 91,75 % au 31 mars
2024 sur la base des contrats signés, c’est le point d’exécution du Programme
d’adaptation des villes au changement climatique (Pavicc) présenté, ce mercredi
3 juillet à Cotonou, au comité de pilotage (Copil). C’était à l’occasion de la
première session ordinaire au titre de l’année 2024 de cet organe chargé de
superviser et d’orienter l’exécution du programme.
La
réunion a connu la présence des préfets, des maires et secrétaires exécutifs
des quatre communes bénéficiaires (Cotonou, Bohicon, Comè et Sèmè-Podji), des
représentants de l’Agence française de développement (Afd), partenaire
financier du projet, et du ministère en charge du Cadre de vie, maître d’ouvrage.
Les membres du Copil/Pavicc ont apprécié le niveau de mise en œuvre des six
recommandations issues de la précédente session tenue le 20 décembre 2023,
lesquelles sont presque toutes exécutées.
La
présente rencontre devrait aider à formuler de nouvelles recommandations
pouvant permettre d’anticiper les difficultés en vue de l’achèvement diligent
des travaux, au regard du temps et des défis qui restent, laisse entendre
Didier Chabi A. Yayi, conseiller technique à la construction et aux infrastructures
au ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du Développement
durable, procédant à l’ouverture des travaux. Le Pavicc, rappelle-t-il, a pour
objectif d’accroître la capacité d’adaptation au changement climatique des
villes béninoises et de renforcer les capacités des différents acteurs
municipaux et centraux en charge du développement urbain durable identifiés au
niveau des communes et ministères. Sauf nouvelle prorogation, le programme
démarré en 2018 devrait s’achever le 6 mars 2025 après une prolongation de
dix-huit mois.
Pistes
de solutions
Au nombre des difficultés, Abraham Avakoudjo, coordonnateur du Pavicc, signale au niveau de la composante 1 : « Planification urbaine stratégique », le retard dans l’examen technique des documents d’urbanisation en vue de leur approbation. Il évoque aussi la lenteur dans les travaux et la mauvaise organisation de certaines entreprises dont le délai contractuel est échu en ce qui concerne la composante 2 : « Investissements urbains résilients ». Aussi, le réaménagement du plan de travail budgétaire et annuel (Ptab) 2020-2025 du Pavicc a-t-il entraîné le redéploiement de certaines ressources initialement prévues sur la composante 3 : « Renforcement des capacités et conduite du changement » au profit de la composante 2. A tout cela s’ajoutent l’indisponibilité de certaines personnes affectées par le projet (Pap) et les difficultés de mise à disposition des pièces constitutives pour la finalisation des dossiers d’indemnisation, au niveau de la composante 4 « Mise en œuvre & Suivi-évaluation”.
Les
solutions envisagées concernent le réaménagement et le redimensionnement des
travaux, notamment la suppression de la passerelle de Tchonvi à Sèmè-Podji, des
digues d’accès et le recours au financement du Budget national. Le comité de
pilotage maintient le recours à l’application des clauses de pénalités et le
rappel des entreprises à respecter le planning général actualisé.
Le
Centre de formation pour l’administration locale (Cefal) sera sollicité pour
l’exécution des formations qui restent. La coordination du programme est
exhortée à avancer au mieux dans le traitement et le paiement des Pap (dont le
taux de satisfaction est à 95,55 %), en associant les élus et points focaux à
la quête des pièces des Pap résiduelles■