La Nation Bénin...

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo, Pierre Laporte, est à Cotonou pour une visite de quelques jours pour constater l’évolution des projets qu’appuie l’institution au Bénin. Accompagné de la représentante-résidente de la Banque mondiale au Bénin, Katrina Sharkey, il a effectué, hier jeudi, une visite à Igbola dans la commune de Sakété, pour voir ce qui se fait concrètement dans le cadre du Programme multisectoriel d’alimentation, de santé et de nutrition (Pmasn).
La Banque mondiale est l’une des institutions qui financent le Programme multisectoriel d’alimentation, de santé et de nutrition (Pmasn). Ledit programme destiné à la réduction de la malnutrition est en cours dans quarante communes sur les soixante-dix-sept que compte le Bénin.
Au cours de sa visite au Bénin, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, le Togo, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire a choisi de visiter le village d’Igbola dans la commune de Sakété, les acteurs locaux du Pmasn pour voir ce qui a été fait.
Le maire de Sakété, Pierre Ayéladé Adéchy, salue cette initiative qui vient, selon lui, bouter hors de la région la malnutrition qui a causé tant de ravages dans les familles. Il a pris l’engagement que la mairie de Sakété veillera à mettre plus de moyens pour combattre la malnutrition dans sa commune.
Le préfet du département du Plateau, Valère Sêtonnougbo affirme que la malnutrition, il y a quelques années, est criante.
« Mais avec la mise en place des commissions communales contre ce fléau, la situation a commencé à s’améliorer », dit-il.
Le préfet Valère Sêtonnougbo a rassuré son hôte qu’il suit avec attention la situation dans les quatre communes concernées par le programme dans son département et surtout qu’il veille à ce que chaque commune prenne en compte le volet nutrition à travers une ligne budgétaire. Il prend l’engagement de veiller à ce que les communes s’impliquent davantage dans la nutrition.
Le préfet du Plateau a par ailleurs salué l’initiative des cantines scolaires par le gouvernement pour favoriser la nutrition dans nos écoles.
Le chef du village d’Igbola, Ossé Lazare affirme qu’avant l’arrivée du programme dans son village, la mort fréquente des enfants était liée à la sorcellerie, mais avec ce projet, toute la population d’Igbola a compris que les causes des décès sont dues à la malnutrition. Avec le programme, un groupe d’assistance en nutrition est installé dans chaque hameau pour conseiller et assister les villageois.
Françoise Odounharo, l’une des bénéficiaires témoigne, avec son enfant de quelques mois tenu dans les bras que c’est grâce à ce programme que son enfant a pu avoir le lait maternel pour rester en vie.
Le secrétaire permanent de la cellule de l’alimentation et de la nutrition, Roch Mongbo se réjouit de cette visite qui permettra à l’équipe de la Banque mondiale qui accompagne cette opération de venir toucher du doigt les réalisations de ce programme qui permet aux enfants de connaître une pleine croissance.
Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo, Pierre Laporte s’est dit très impressionné et très satisfait de ce qu’il a vu sur le terrain.
Il rappelle qu’au niveau national, c’est un projet qui crée trois cents mille emplois dans cent quatre-vingt mille ménages. Un résultat impressionnant pour le futur, selon lui.
Pierre Laporte annonce que pour le futur, la Banque mondiale envisage de renforcer cet appui avec un autre projet, cette fois-ci dans le domaine de l’éducation.