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Programme de Renforcement de l’Unité nationale: “Le Prun est conçu par Moele comme une entreprise agropastorale”

Société
Joseph Ahissou Joseph Ahissou

Joseph Ahissou, vice-président coordonnateur departemental de l’Ouémé du parti Moele-Bénin, se prononce, à travers cette interview, sur les déterminants du Programme de Renforcement de l’Unité Nationale (Prun) initié par le parti dirigé par Jacques Ayadji.


Par   Isidore GOZO, le 18 juil. 2024 à 08h16 Durée 3 min.
#Programme de Renforcement de l’Unité nationale

La Nation : Vous êtes le président du comité préparatoire de la cérémonie de lancement du Pruna. De quoi il s'agit?


Joseph Ahissou : Le Prun (Programme de renforcement de l’unité nationale) dont le Pruna (Projet de Renforcement de l’unité nationale par l’Agriculture) est l’un des projets phares inspirés par la vision du parti qui est le patriotisme économique qui consiste à produire ce que nous consommons et à consommer ce que nous produisons pour mettre la jeunesse au travail et enrichir notre pays pour lui permettre d’autofinancer son développement. Ecoutez l’hymne du parti et vous comprendrez ce que je vous dis là. L’objectif général est l’unité ou la cohésion nationale. Et pour ce faire, il faut des prétextes. C’est le prétexte agricole qui a donné naissance au Prun dirigé par la camarade Rabiatou Balogoun. Il y a aussi le prétexte des arts et de la culture qui a donné naissance au Prunac dirigé par le camarade Ignace Yechenou qu’on ne présente plus. Je n’oublie pas le prétexte du sport qui a donné naissance au Pruns (Projet de Renforcement de l’unité nationale par le sport) dont monsieur Fernando Hessou pourrait être bientôt nommé Directeur par le président du parti.

Quelles sont les règles qui sous-tendent l’appel à candidatures? 

Nous avons initié cette formation préalable entièrement financée par le parti pour nous mettre à l’abri des risques liés à la qualité professionnelle et morale des personnes à affecter sur le projet. Vous savez très bien qu’aucune activité ne peut avoir du succès si derrière il n’y a pas des hommes et femmes de qualité et dévoués à  la tâche. En 24 mois, le formateur qui sera certainement le centre Songhai de Porto-Novo nous aidera par son expérience à faire ce casting. 

Pourquoi l’exclusion de certains départements, communes et arrondissements?

Ce n’est pas une exclusion. La preuve, les ressortissants de tous les departements sont éligibles au projet. Notre souhait est que sur chaque site cohabitent des camarades venus des douze départements. Nous voulons partir de l’agriculture pour ce qui est du Prun pour faire travailler ensemble tous les fils et filles du pays, quelles que soient leurs origines. Seulement que nous ne sommes pas sûrs de disposer des terres en milieux urbains. Mais si jamais la providence nous aide à en avoir, et bien pourquoi pas?

Savoir lire et écrire. N’est-ce pas discriminant comme critères de recrutement? 

Pas du tout. La formation se deroulera pour le début en langue française. Ce serait donc difficile à quelqu’un qui ne sait ni lire ni écrire cette langue de suivre cette formation. Toutefois, un quota est prévu pour ceux qui ne savent ni lire ni écrire.

 Les statistiques et données qui appuient le projet sont elles-récentes ou juste pour justifier le projet ?

Nous avons pris le soin de donner les sources de ces statistiques qui montrent qu’il s’agit des données récentes et bien parlantes.

Les contrats prévus à la fin de la formation, sont-ils financés par le parti?

Oui et non. C’est comme l’allégorie de la mère poule et les oeufs par rapport aux poussins. Oui parce que c’est le parti qui a mis en place le projet, qui va générer des revenus. Et rappelez-vous que nous avons dit que notre objectif, c’est de mettre la jeunesse au travail et enrichir notre pays. Et puisque le projet se fait à l’échelle du parti, on dira que c’est pour mettre la jeunesse du parti au travail et enrichir non pas encore le pays mais le parti pour lui permettre d’accroître ses ressources propres. Vous comprenez donc mon non car le Pruna va, par ses activités, non seulement financer les contrats mais aussi renflouer les caisses du parti.

Êtes-vous convaincus que c’est la méthode efficace pour la relance de l’agriculture au Bénin?

Nous ne sommes pas prétentieux. La mise en œuvre du Pruna à l’échelle du parti va certainement contribuer (je dis bien contribuer) à la relance de l’agriculture même si notre objectif à nous à Moele-Bénin, c’est le patriotisme économique par la production et la consommation locale. La relance de l’agriculture doit être une mission de l’Etat et notre parti n’en est pas encore à l’exercice du pouvoir d’Etat. Nous nous y préparons par la mise en oeuvre à l’échelle du parti du Pruna à travers tous ses projets Pruna, Prunac, Pruns, ... etc.

Pourquoi avoir exigé qu’on soit membre du parti avant de bénéficier du Pruna?

Il suffit de bien lire l’avis d’appel à candidatures pour avoir la réponse à la question que vous me posez. Le projet Pruna est une composante du patriotisme économique qui sera mise en œuvre à l’échelle du parti en attendant la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat par Moele-

Bénin pour l’étendre à tout le pays et à tout le monde. Si nous en sommes à l’échelle du parti, nous ne pouvons que nous limiter pour le moment aux membres du parti avec une ouverture à ceux qui le deviendront avant le démarrage de la formation.

Cela voudra-t-il dire que le parti Moele-Bénin serait en train de supplanter le ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche, alors que nous en avons un ?

Le Pruna est conçu comme une entreprise agropastorale. Voulez-vous dire que toutes les entreprises agricoles ou agro-pastorales dont regorge notre pays supplantent le ministère de l’Agriculture? Non pas du tout. Bien au contraire, le Pruna aidera le ministère en charge de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche dans ses missions■