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Projet « Momentum integreated health resilience »: Don de matériel pour l’autonomisation de 23 survivantes des Vbg

Société
La valeur totale des kits acquis pour cette première distribution est estimée à  dix millions F Cfa pour les trois zones d’intervention La valeur totale des kits acquis pour cette première distribution est estimée à dix millions F Cfa pour les trois zones d’intervention

23 femmes ayant survécu aux Violences basées sur le genre bénéficient de l’attention du projet « Momentum integreated health resilience ». Mercredi 6 novembre, le projet a mis à leur disposition des kits destinés à la relance d’activités génératrices de revenus. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 07 nov. 2024 à 08h55 Durée 3 min.
#Care Bénin

Des séquelles physiques, visibles, des traumatismes, des blessures, quelques cicatrices, mais un profond besoin de guérison, d’autonomisation, de vie et même de survie. 23 femmes survivantes des Violences basées sur le genre (Vbg) retrouvent une nouvelle vie à la faveur d’un don d’équipements du projet « Momentum integreated health resilience » (Mihr), une initiative financée par l’agence américaine Usaid et mise en œuvre par un consortium dont Care est membre. Le projet mène des activités dans les départements du Borgou, du Littoral et du Zou. Il vise à accroître l'indépendance économique des survivantes de Vbg dans leurs relations, leurs familles et leurs communautés. Mercredi 6 novembre, dans les locaux du Guichet unique de protection sociale au quartier Sainte Cécile dans la ville de Cotonou, toutes les émotions étaient au rendez-vous. A la joie débordante qui luisait sur le visage des femmes survivantes des Vbg, se mêlaient par moments des larmes de joie. Elles ont bénéficié suivant leurs activités, de kits composés de foyers pour la cuisson, de glacières, des tables et bancs, des moulins à condiments, des étagères d’exposition de produits alimentaires, d’ustensiles de cuisine tels que les marmites, les passoires, les seaux, les casseroles, les bassines, etc. La valeur totale des kits acquis pour cette première distribution est estimée à dix millions F Cfa pour les trois zones d’intervention. La valeur totale des équipements offerts aux 23 survivantes du Littoral est estimée à deux millions deux cent mille francs Cfa.

Pour Marietou Seck et les autres bénéficiaires, c’est « une chance pour reprendre le contrôle sur la vie, pour espérer une autonomie et une insertion sociale ». Chants, danses et slogans divers, rien n’a été mis de côté pour exprimer la joie de la seconde chance avec le projet Mihr. Projet dont l’un des objectifs majeurs est de renforcer les survivantes de Vbg en estime de soi et en confiance en soi pour lancer des projets professionnels. 

Exemple d’engagement

Ces femmes sont l’incarnation du courage, soutient Guillaume Aguettant, directeur pays de Care Bénin/Togo.  « Bravo pour l’exemple que vous donnez malgré les coups reçus de la vie… Nous vous appuyons et nous allons continuer par le faire », s’est-il aussi engagé. Ce projet-pilote, il le présente comme un exemple de mutualisation des acteurs travaillant sur le plan social. Le Mihr donne la preuve que tous les aspects (économique, social, juridique…) peuvent être pris en compte si les acteurs travaillent ensemble, indique-t-il. « La force de ce projet, c’est que tous les acteurs travaillent ensemble », se félicite-t-il. Le directeur du bureau de la santé de l’Usaid, John Bernon insiste de son côté sur les objectifs du projet. « Sortir de la violence est de notre responsabilité collective ».

Il va aussi féliciter les bénéficiaires pour leur engagement, détermination et parcours. Le dévouement dont elles ont fait montre au cours des étapes antérieures à la remise des kits pour le démarrage d’activités génératrices de revenus est le symbole que toute victime peut retrouver le chemin de l’autonomisation si les mécanismes mis en place pour renforcer la stabilité de ces femmes fonctionnent bien. «L’urgence, c’est de lutter contre toutes les violences subies par les filles et les femmes à travers le Bénin », poursuit-il. Son souhait, c’est de voir ces victimes des Vbg guérir de leur mal, car les violences sont récurrentes au Bénin. Rolande Adjovi, représentante du ministère en charge des Affaires sociales salue elle aussi l’entrain de ces femmes qui montrent la voie à d’autres qui pourraient bénéficier des mêmes avantages.

Ces 23 bénéficiaires font partie de la première cohorte issue des 150 participantes ayant bénéficié d’un renforcement pendant cinq jours. A la suite de cette étape, elles ont, à l’occasion d'une mini-foire de deux jours, découvert une panoplie d'activités économiques. 82 survivantes ont choisi de mettre en place une activité génératrice de revenu et ont bénéficié de formations théorique et pratique sur la gestion, l’épargne, l’investissement. Les principales activités identifiées par les bénéficiaires sont la restauration, la production et la commercialisation de la bouillie, de yaourt, d’amuse-bouche, la transformation de condiments. A Abomey et Parakou, la production de savon et la prestation de pose de pierres sur les vêtements s’ajoutent aux activités■