La Nation Bénin...
23
femmes ayant survécu aux Violences basées sur le genre bénéficient de
l’attention du projet « Momentum integreated health resilience ». Mercredi 6
novembre, le projet a mis à leur disposition des kits destinés à la relance
d’activités génératrices de revenus.
Des
séquelles physiques, visibles, des traumatismes, des blessures, quelques
cicatrices, mais un profond besoin de guérison, d’autonomisation, de vie et
même de survie. 23 femmes survivantes des Violences basées sur le genre (Vbg)
retrouvent une nouvelle vie à la faveur d’un don d’équipements du projet «
Momentum integreated health resilience » (Mihr), une initiative financée par
l’agence américaine Usaid et mise en œuvre par un consortium dont Care est
membre. Le projet mène des activités dans les départements du Borgou, du
Littoral et du Zou. Il vise à accroître l'indépendance économique des
survivantes de Vbg dans leurs relations, leurs familles et leurs communautés.
Mercredi 6 novembre, dans les locaux du Guichet unique de protection sociale au
quartier Sainte Cécile dans la ville de Cotonou, toutes les émotions étaient au
rendez-vous. A la joie débordante qui luisait sur le visage des femmes
survivantes des Vbg, se mêlaient par moments des larmes de joie. Elles ont
bénéficié suivant leurs activités, de kits composés de foyers pour la cuisson,
de glacières, des tables et bancs, des moulins à condiments, des étagères
d’exposition de produits alimentaires, d’ustensiles de cuisine tels que les
marmites, les passoires, les seaux, les casseroles, les bassines, etc. La
valeur totale des kits acquis pour cette première distribution est estimée à
dix millions F Cfa pour les trois zones d’intervention. La valeur totale des
équipements offerts aux 23 survivantes du Littoral est estimée à deux millions
deux cent mille francs Cfa.
Pour
Marietou Seck et les autres bénéficiaires, c’est « une chance pour reprendre le
contrôle sur la vie, pour espérer une autonomie et une insertion sociale ».
Chants, danses et slogans divers, rien n’a été mis de côté pour exprimer la
joie de la seconde chance avec le projet Mihr. Projet dont l’un des objectifs
majeurs est de renforcer les survivantes de Vbg en estime de soi et en
confiance en soi pour lancer des projets professionnels.
Ces femmes sont l’incarnation du courage, soutient Guillaume Aguettant, directeur pays de Care Bénin/Togo. « Bravo pour l’exemple que vous donnez malgré les coups reçus de la vie… Nous vous appuyons et nous allons continuer par le faire », s’est-il aussi engagé. Ce projet-pilote, il le présente comme un exemple de mutualisation des acteurs travaillant sur le plan social. Le Mihr donne la preuve que tous les aspects (économique, social, juridique…) peuvent être pris en compte si les acteurs travaillent ensemble, indique-t-il. « La force de ce projet, c’est que tous les acteurs travaillent ensemble », se félicite-t-il. Le directeur du bureau de la santé de l’Usaid, John Bernon insiste de son côté sur les objectifs du projet. « Sortir de la violence est de notre responsabilité collective ».
Il
va aussi féliciter les bénéficiaires pour leur engagement, détermination et
parcours. Le dévouement dont elles ont fait montre au cours des étapes
antérieures à la remise des kits pour le démarrage d’activités génératrices de
revenus est le symbole que toute victime peut retrouver le chemin de
l’autonomisation si les mécanismes mis en place pour renforcer la stabilité de
ces femmes fonctionnent bien. «L’urgence, c’est de lutter contre toutes les
violences subies par les filles et les femmes à travers le Bénin »,
poursuit-il. Son souhait, c’est de voir ces victimes des Vbg guérir de leur
mal, car les violences sont récurrentes au Bénin. Rolande Adjovi, représentante
du ministère en charge des Affaires sociales salue elle aussi l’entrain de ces
femmes qui montrent la voie à d’autres qui pourraient bénéficier des mêmes
avantages.