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Ramadan musulman: Parakou déjà dans la fièvre du carême

Société
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 21 juin 2015 à 19h36

C’est parti depuis jeudi 18 juin dernier pour 29 ou 30 jours de carême chez les musulmans. S’abstenir de manger, de boire, de fumer et de tenir des relations sexuelles de l’aube jusqu’au coucher du soleil, tels sont les obligations que se donnent les fidèles de l’islam en se conformant au quatrième des cinq piliers de leur religion.

Les jeûneurs devront également éviter les calomnies, les mensonges, les bagarres et tous autres comportements déviants dans le but de purifier leur âme en réparation de leurs erreurs, de leurs péchés. Outre le recueillement à travers la méditation et les prières, le ramadan est considéré chez les musulmans comme une période de partage de la situation des indigents, de générosité et de solidarité envers eux et tous les proches.

C’est par une grande prière inaugurale dite «as-siyam» que le démarrage du jeûne a été annoncé, la veille, dans les mosquées de la ville qui ont grouillé de plus de monde que d’habitude. De Yarakinnin à Dokparou en passant par Yéboubéri, Banikanni, Kpébié, Gah, ces lieux de prières et les rues adjacentes étaient débordés dans la soirée du mercredi dernier.
Comme à l’accoutumée, à quelques jours du démarrage du jeûne, c’était la saison des mariages. Si pour certains, cette période est choisie à dessein pour bénéficier de la grâce d’Allah, c’est beaucoup plus l’occasion pour les jeunes gens qui convolent en justes noces de s’assurer que le repas de l’aube et celui du coucher du soleil seront toujours prêts et qu’ils auront leur conjoint ou conjointe à côté pour éviter les escapades nocturnes.
Une certaine affluence a été notée ces derniers jours chez les marchands de vivres et d’autres produits de première nécessité. Aussi, faut-il signaler que depuis hier, les buvettes, bars et maquis de la ville connaissent une fréquentation plus faible que d’habitude. Leurs chiffres d’affaires habituels ne reprendront qu’après la fête de l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du jeûne musulman et le début du 10e mois lunaire ‘’chawal’’. En fait, par solidarité ou par hypocrisie, bon nombre de non musulmans observent le jeûne ou refusent de s’afficher en public en train de manger ou de boire. Par ailleurs, il se dégage déjà une tendance haussière des prix des produits vivriers, des produits de première nécessité : sucre, lait, et surtout des fruits : mangues, ananas, banane, pomme qui se renchérissent sur le marché.

Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori