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Relations épanouissantes: Améliorer sa communication dans le couple grâce à la psychologie positive

Société
Bernard Comlan Kouassi, spécialiste en psychologie positive Bernard Comlan Kouassi, spécialiste en psychologie positive

Dans un couple, les conflits sont inévitables, mais la communication positive peut les transformer en opportunités. Bernard Comlan Kouassi, spécialiste en psychologie positive, explique comment des principes tels que l’écoute active et bienveillante, la gestion des émotions ou les compliments réguliers peuvent renforcer les liens et prévenir les malentendus.

 

Par   Lhys DEGLA, le 13 déc. 2024 à 11h43 Durée 3 min.
#communication positive

Qu’est-ce que la communication positive et comment peut-elle transformer les relations de couple ?

La communication positive est une approche qui privilégie les interactions constructives dans une ambiance respectueuse. Elle permet aux partenaires d’être à l’aise, car elle prend en compte leurs ressentis et leurs besoins. C’est une manière de communiquer qui aide à se connecter aux besoins de chacun et qui favorise une bonne ambiance. Elle permet aussi de mieux gérer les conflits qui peuvent survenir dans le couple. 

Quels sont les principaux sujets de conflits dans un couple ?

Les conflits dans un couple peuvent être classés en deux grandes catégories. D’une part, il y a les conflits externes, qui concernent des sujets tels que l’argent, la relation avec la belle-famille, la gestion des enfants, la sexualité ou encore la propriété. D’autre part, il existe des conflits internes, liés à la personnalité ou au caractère de chaque partenaire. Par exemple, un partenaire pourrait, par habitude, jeter ses chaussures en désordre en rentrant à la maison, tandis que l’autre, très attaché à l’organisation, pourrait se sentir agacé. Ces comportements sont souvent liés à des schémas appris dans l’enfance. Certaines personnes, en raison de leur histoire personnelle, ont développé des “messages contraignants”, des règles intérieures qui influencent leur comportement. Par exemple, un individu très ordonné pourrait avoir été conditionné par un environnement où la perfection était exigée. Ces différences, bien qu’apparemment anodines, peuvent générer des tensions si elles ne sont pas abordées de manière constructive.

Comment la communication positive peut-elle aider à résoudre ces conflits ?

La communication positive repose sur des principes fondamentaux, notamment l’écoute active. Écouter activement signifie prêter attention à ce que dit l’autre dans l’instant présent, sans interprétation ni référence aux conflits passés. Cela demande aussi une reformulation des propos entendus pour s’assurer que le message a été bien compris. Un autre principe clé est la gestion des émotions. Lorsqu’un conflit éclate, il est essentiel de savoir prendre du recul. Les partenaires doivent s’accorder du temps pour apaiser leurs émotions avant d’aborder le problème de manière rationnelle. Cela peut passer par le report de la discussion à un moment plus calme ou par l’usage de stratégies comme la respiration profonde, l’écriture ou même une courte promenade. 

Voir aussi : La communication non violente : Un outil pour préserver la paix intérieure et favoriser la collaboration

Quels types de mots ou de phrases peut-on privilégier pour favoriser le dialogue, même dans les moments de désaccord ?

L’un des principes essentiels de la communication non violente est d’éviter toute expression qui pourrait être perçue comme un jugement ou une critique. Par exemple, au lieu de dire : “Tu m’as frustré”, il serait préférable de dire : “J’ai été frustré par cette situation”. Cela permet à l’autre de ne pas se sentir accusé et de rester ouvert au dialogue. De même, il est important d’utiliser des phrases commençant par “Je ressens…” ou “J’ai l’impression…”, qui expriment un ressenti personnel sans pointer directement du doigt le comportement de l’autre.

Le langage corporel et le ton de voix jouent-ils un rôle dans la qualité de la communication ?

Absolument. Le langage corporel est tout aussi important que les mots prononcés. Un regard franc, un sourire, une posture ouverte, indiquent à l’autre que vous êtes attentif et disposé à l’écouter. À l’inverse, croiser les bras ou détourner le regard peut être interprété comme un manque d’intérêt ou de respect. Le ton de la voix est également crucial. « Hausser la voix ou adopter un ton sec peut envenimer une discussion, même lorsqu’il s’agit de propos constructifs. La douceur dans le ton, même dans les désaccords, facilite les échanges. »

Pouvez-vous partager des outils pratiques pour mieux dialoguer en période de tension ?

Oui, il existe plusieurs pratiques simples mais efficaces. Par exemple, instaurer des rendez-vous hebdomadaires où les partenaires peuvent se féliciter pour les efforts réalisés ou partager des moments agréables. Complimenter son partenaire, même sur des détails, renforce les liens et incite à davantage de gestes positifs.

Un autre exercice consiste à manger ensemble régulièrement, voire dans la même assiette, pour favoriser l’intimité. C’est une pratique simple mais qui renforce la connexion émotionnelle. Par ailleurs, partager ses projets personnels et s’impliquer dans ceux de l’autre contribue à créer une dynamique de soutien mutuel.