Financé par le Royaume des Pays-Bas, CASCADE est un projet d’un montant de 5,7 milliards de francs Cfa pour le Bénin. D’une durée de 4 ans 7 mois, il prévoit la prise en compte pour une alimentation saine de 960 000 femmes en âge de procréer et enfants dans 20 communes réparties dans 6 départements du Bénin. Outre les départements du Couffo, de l’Ouémé et du Zou, il interviendra au niveau du septentrion dans ceux du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora.
Il a pour objectif principal d’améliorer l’accès à une alimentation saine au niveau des ménages, en particulier des femmes en âge de procréer et les enfants. Ensuite, il permettra d’accroître leur résilience aux chocs climatiques puis économiques.
« Aucun pays ne peut prospérer durablement et atteindre ses objectifs, sans garantir les conditions d’une alimentation saine et équilibrée pouvant permettre à ses populations de jouir d’une bonne santé aux fins de contribuer efficacement à son développement », a fait observer le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, procédant au lancement du projet. Son avènement contribue, a-t-il insisté, à l’atteinte du N° 2 des 17 Objectifs du développement durable retenus par les Nations Unies à l’horizon 2030, à savoir éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.
Selon le représentant du directeur pays CARE International Bénin/Togo, Alain Trokou, malgré tous les efforts que le gouvernement ne cesse de consentir, la malnutrition reste encore une problématique cruciale au Bénin. « C’est la raison pour laquelle, nous les partenaires avions pris conscience qu’il faut mutualiser nos actions dans une démarche qui vise l’efficacité de la mise en œuvre des politiques en matière de nutrition au Bénin », informe-t-il. A sa suite, l’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas près le Bénin, To Tjoelker, a également appelé à une synergie au niveau des actions multisectorielles initiées dans le cadre de la lutte pour la sécurité alimentaire au Bénin.
C’est à la suite d’un diagnostic effectué sur le plan national, dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition, que ce projet a été conçu. Le résultat a montré qu’il y a une insuffisance de coordination multisectorielle entre les différents acteurs qui y interviennent. A cela s’ajoutent non seulement le faible niveau de couverture des services essentiels en matière de nutrition, mais également le faible niveau d’implication du secteur privé dans la planification et la mise en œuvre des politiques nationales. De même, les femmes ont très peu accès aux connaissances qui vont leur permettre d’assurer un régime alimentaire sain, nutritif et équilibré au sein des ménages.
Dans le septentrion, 11 communes sont concernées. Il s’agit de Malanville, Karimama,
Gogounou, Banikoara, Matéri, Toucountouna, Boukoumbé, Tanguiéta, Pèrèrè, Nikki et Kalalé.
En dehors du Bénin, le projet est également mis en œuvre dans cinq autres pays africains. Il s’agit du Nigeria, de l’Ouganda, du Kenya, de l’Ethiopie et du Mozambique.