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Reprise imminente des classes: Les vendeurs de fournitures scolaires s’ennuient à la place Tabéra de Parakou

Société
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 13 sept. 2017 à 01h51

La rentrée scolaire arrive à grands pas. Mais, alors que les enseignants se sont retrouvés, lundi 11 septembre dernier pour la pré-rentrée, à la place Tabéra, les stands de vente de fournitures scolaires attendent désespérément les parents d’élèves.

A Parakou, la vente des fournitures scolaires est désormais réglementée. Dans le souci d’éviter la concurrence déloyale à laquelle se livrent les commerçants circonstanciels et autres structures qui se lancent dans cette activité, à la veille de la rentrée, la mairie a aménagé un site pour les besoins de la cause à la place Tabéra. C’était tout juste à la clôture de la foire de l’indépendance. L’objectif est de faciliter la tâche aux habitués de cette activité et qui paient des impôts pour les boutiques qu’ils ont louées. Il s’agit également de permettre aux parents d’élèves de se rendre en un seul endroit pour se ravitailler, au lieu d’avoir à parcourir toute la ville à la recherche d’une fourniture. Par le passé, les stands étaient éparpillés à travers la ville et de façon anarchique.
Malheureusement, ce n’est pas la grande affluence, depuis près d’une dizaine de jours que le site est ouvert. Les clients ne se pressent pas et les vendeurs au niveau de la quinzaine de stands installés s’ennuient. A l’entrée de la place Tabéra, ce sont de nombreux rabatteurs qui ont pris position, guettant les éventuels clients pour les conduire vers les stands. « Vains s’avèrent leurs incessants allers et retours », a confié Bertin Dénadi, la vingtaine, rencontré sur les lieux, ce mardi 12 septembre, suant sous le soleil. Falilath Abdoulaye n’a vendu que pour 7 000 F Cfa depuis le début. « Je ne sais pas si les clients finiront par venir alors que pour avoir le stand, j’ai dû débourser près de 30 000 F Cfa», s’inquiète-t-elle. Elle n’est pas le seul vendeur à se plaindre de l’absence des clients. Hamidou Fousséni explique la situation par la morosité qui règne dans le pays. « C’est timide. Les gens ne viennent pas », poursuit-il. Selon lui, les parents d’élèves attendaient certainement octobre où, comme d’habitude, la rentrée des classes avait lieu. Mais les vacances sont écourtées de trois semaines ; certains parents d’élèves attendent la fin du mois pour commencer par s’approvisionner en fournitures scolaires.

En attendant la grande affluence

Les vendeurs de tissu kaki qui ont vidé leurs différents étals dans la ville et les marchés pour rejoindre la place Tabéra, ne sont également pas logés à la meilleure enseigne. « Si tu as bien vendu dans la journée, c’est cinq à six mètres de pantalons; le mètre est à 1 500 F Cfa », regrette Arouna Ouzérou.
Qu’il s’agisse des vendeurs de fournitures scolaires ou de tissus de kaki, tous gardent espoir que la situation s’améliorera. Les parents d’élèves, estiment-ils, finiront par se décider.
Pendant que les parents d’élèves se font désirer au niveau des stands, la pré-rentrée a effectivement eu lieu, lundi 11 septembre dernier, dans les établissements scolaires publics et privés de Parakou. A l’école primaire publique Abdoulaye Issa, au collège Hibiscus, et dans les Ceg Hubert Koutoukou Maga, Titirou, Banikani et Tourou, puis au lycée Mathieu Bouké, les responsables assurent avoir pris toutes les dispositions pour le démarrage effectif des cours le lundi 18 septembre prochain.
Outre le nettoyage des salles des classes et des enceintes des établissements, les enseignants ont commencé par entrer en possession de leurs emplois du temps. « Il ne reste que nos amis élèves pour le démarrage des cours », a indiqué le directeur du Ceg Hubert Koutoukou Maga?