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Retrouvailles des anciens de l’Ecole normale supérieure de Natitingou: Des réflexions sur le devenir des enseignants formés

Société
Par   Eklou, le 29 août 2017 à 06h17

Les anciens élèves-professeurs de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Natitingou déjà en fonction se sont retrouvés, samedi 26 août dernier, au sein de l’établissement pour des moments de retrouvailles et un bilan sur leur parcours.

Loin d’être des moments de réjouissances, les retrouvailles entre les anciens élèves-professeurs de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Natitingou ont été une occasion pour eux de réfléchir sur leurs conditions d’existence et d’envisager les voies et moyens pour redonner au corps d’enseignants issus de l’Ens toute la place qu’il mérite. En somme, il s’agit, selon Arsel Loris Gbossa, président du comité d’organisation, de faire un bilan et de tracer des perspectives pour une meilleure situation des enseignants formés dans l’école.
À travers des communications, ils ont présenté aux responsables de l’école les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur profession du fait de la méconnaissance de leur diplôme par certains acteurs du système éducatif secondaire.
« Nous ne bénéficions pas des droits qui devraient être les nôtres, notamment celui relatif à la participation aux travaux des examens de fin d’année. Ceci, du fait que notre diplôme, la licence professionnelle, est nouveau et méconnu de beaucoup de personnes », a expliqué Théophile Agbédjiko, ancien élève de l’école, actuellement professeur de mathématique dans un collège de Natitingou.
Des inquiétudes que Dr Serge Dègla, directeur de l’Ens, a tenté de dissiper. « En tant que licence professionnelle, votre diplôme a bel et bien une bonne dose de la formation académique et une dose nécessaire de la formation professionnelle», a-t-il assuré. L’exclusion dont ils font l’objet tient plus d’ordre politique qu’académique. Les exhortant au courage et à plus de persévérance, il les a rassurés sur les dispositions prises par son administration pour que les normaliens soient dorénavant, non seulement détenteurs de la licence classique de la Faculté des sciences techniques (Fast), mais aussi de la licence professionnelle de l’Ecole normale supérieure?