La Nation Bénin...
Le Consortium Infant Foods a procédé, hier mardi 12 mai au Chant d’oiseau à Cotonou, au lancement du projet INFLOR intitulé « Farines infantiles à base de ressources alimentaires locales : un chemin vers une meilleure sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin ». C’est sa façon de contribuer, aux côtés du gouvernement, à la lutte contre la malnutrition.
La lutte contre la malnutrition est un combat de longue haleine qui ne saurait être la seule affaire des gouvernements. Certaines organisations qui l’ont comprise, rivalisent d’initiatives à travers de nombreuses recherches effectuées dans le domaine. Tels sont les cas du Groupe Pépite d’Or (GPO), de la Faculté des Sciences agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi (FSA/UAC), de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (ABSSA) et de la section Développement et Qualité des aliments de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas qui, dans le cadre d’une action commune à engager contre la malnutrition, ont constitué le Consortium Infant Foods-Bénin qui a lancé hier, mardi 12 mai à Cotonou, le projet Infant Foods From Local Resources (INFLOR). C’est un projet d’une durée de 3 ans financé à hauteur de 80% par les Pays-Bas qui ont cru à son bien-fondé et œuvre inlassablement pour sa réussite.
Un projet aux avantages certains
Le représentant de l’ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin à la cérémonie, Marius W. de Jons, a justifié l’appui financier de son pays à l’exécution dudit projet, à l’intérêt qu’il accorde à la transformation des produits locaux dans la nutrition infantile. Selon lui, cette démarche concourt aussi à la transformation de l’économie nationale grâce à la création des emplois et elle gagnerait, a-t-il insisté, à ce que par le biais des partenariats, le secteur privé soit impliqué dans les travaux de recherches.
Grande était la satisfaction de la coordonnatrice du projet et directrice du Groupe Pépite d’Or, Sébastienne Adjadogbédji Avouzoukan, à l’occasion de la cérémonie de lancement. Elle a alors tenu à témoigner sa reconnaissance aux différents partenaires notamment au doyen de la FSA/UAC, Joseph Hounhouigan et surtout aux Néerlandais. Les activités de son unité de production, le Groupe Pépite d’Or qui assure le leadership du projet, a-t-elle rappelé, sont fondées sur la trilogie Recherche-Application-Développement. « Nous avons la conviction que l’Infant Foods que va produire ce projet trouvera sa place dans le concert des farines infantiles existantes et permettra de lutter efficacement contre la malnutrition au Bénin», a laissé entendre Sébastienne Adjadogbédji Avouzoukan.
A sa suite, le représentant du secrétaire permanent du Conseil de l’alimentation et de la nutrition (SPCAN), Dossa Aguèmon, a loué l’initiative pour plusieurs raisons. D’abord à cause de celle qui pilote le projet à travers sa constance et son engagement par rapport à la problématique de la nutrition. Il y a aussi l’objectif du projet qui consistera à développer et à promouvoir une farine infantile certifiée, nutritionnellement améliorée, saine et financièrement abordable, à base de ressources alimentaires locales (RAL) du Bénin, s’est réjoui Dossa Aguèmon. «Le concept est très intéressant pour nous. Nous devons aider à le développer, à le vulgariser et à l’authentifier», a-t-il poursuivi. «Je n’ai pas de doute sur l’aboutissement de ce projet qui est un modèle de partenariat public-privé piloté par un privé. C’est quelque chose d’absolument intéressant», a indiqué Dossa Aguèmon, en réaffirmant au Consortium Infant Foods, l’accompagnement du SPCAN. A l’en croire, le projet a l’avantage d’inventorier les ingrédients alimentaires disponibles par zone agro-écologique pour la formulation de la farine infantile. Il vise enfin à renforcer les capacités des organisations paysannes de transformation à la production des formules génériques des farines infantiles développées.