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Sécurité intérieure du Bénin:La CAD informe d’une menace de Boko Haram

Société
Par   Eklou, le 19 févr. 2015 à 06h47

La secte nigériane Boko Haram menace de frapper le Bénin à travers les régions frontalières du pays. A sa réunion mensuelle tenue hier mercredi 18 février, la Conférence administrative départementale (CAD) s’est prononcée sur ce péril terroriste dans l’Atacora-Donga.

Boko Haram serait sur le point de commettre des actes terroristes sur le territoire béninois en représailles à la décision du gouvernement de combattre cette secte dont les incursions au Cameroun, au Tchad et puis récemment au Niger suscitent l’émoi de la communauté internationale. Cette information que Baguidi Yérima, directeur départemental de la Police nationale, tient de ses supérieurs, a été partagée à la réunion mensuelle de la CAD pour inviter les populations des départements de l’Atacora et de la Donga à la vigilance. A ses dires, les services de sécurité nationale prennent au sérieux cette information et n’entendent pas laisser une quelconque faille à leur niveau pour favoriser une éventuelle mise en exécution de la menace de ce groupe qui a mis à feu et à sang les régions du nord du Nigeria et nourrit des ambitions d’expansion de ses exactions. Déjà cette secte aurait ciblé les postes frontaliers pour commettre ses crimes. Les villes de Malanville, de Parakou et de Djougou seraient sous la menace de ces terroristes. Relevant la porosité des frontières béninoises, le directeur départemental de la Police nationale a souligné la nécessité pour eux de renforcer le dispositif sécuritaire et de contrôler toute entrée suspecte d’étrangers dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Tout récemment des nomades voyageant à chameau et qui se réclameraient vendeurs de médicaments ont été refoulés de la ville de Porga sur instruction des services sécuritaires. Leurs comportements prêtant à espionnage, ils ont été passés à la loupe. « Ces gens dormaient à la belle étoile, n’allaient ni à l’église ni à la mosquée et passaient le clair de leur temps à épier. Si l’on admet que des armes sont acheminées par voie terrestre et qu’il nous est parvenu que ceci se fait à dos de chameaux, nous ne sommes pas à l’abri d’une menace de Boko Haram », précise-t-il. Gervais N’dah Sékou, préfet des départements de l’Atacora et de la Donga, a appelé à une vigie populaire. « Personne ne peut dire qu’elle maîtrise le mode opératoire de Boko Haram et il ne faut pas attendre le coup avant de réagir. Il nous faut faire l’effort de parer à tout risque», prévient-il.