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Semaine de l’inclusion financière dans l’Uemoa: Promouvoir l’insertion des couches défavorisées dans le tissu économique

Société
Par   Bruno SEWADE, le 27 nov. 2018 à 08h20
[caption id="attachment_31566" align="alignnone" width="1024"]Le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné[/caption]

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) organise, depuis hier lundi 26 novembre, une semaine de l’inclusion financière dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uemoa). Cette première édition de ladite semaine qui prend fin samedi prochain a été lancée à Dakar par le président du Conseil des ministres de l’union, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Economie et des Finances. Elle porte sur le thème : « Inclusion financière : levier de développement économique et social ».

Définie comme l’offre des services financiers adaptés aux populations exclues du système financier classique, l’inclusion financière a ses conditions soutenables à la fois par les offreurs légalement reconnus et pour les bénéficiaires. Elle constitue, à cet effet, un instrument privilégié d’insertion des couches défavorisées dans le tissu économique et social. C’est au regard de ces retombées positives que la question de l’inclusion financière est inscrite au cœur des préoccupations des Etats, des banques centrales et des institutions internationales. Pour la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), l’inclusion financière est un instrument pour élargir l’accès des populations et des entreprises aux services financiers adaptés à leurs besoins, accessibles, sûrs et à des coûts abordables. Ce sont là des raisons qui justifient la semaine de l’inclusion financière dont la première édition a été lancée hier. 

Pour le gouverneur de la Bceao, Tiémoko Meyliet Koné, l’inclusion financière est un catalyseur de la croissance économique et un puissant instrument de développement durable. Autrement dit, elle sert à accélérer la croissance et à lutter contre la pauvreté.
L’objectif de cette semaine, selon le gouverneur de la Bceao, est de rassembler les acteurs du secteur financier, en vue de discuter des problématiques importantes de l’heure. Il s’agira, durant toute la semaine, de sensibiliser les acteurs sur l’importance de l’inclusion financière dans le développement économique et social des pays de l’Uemoa. Aussi, sera mise en lumière la contribution potentielle de la généralisation de l’utilisation des services financiers au développement.
Tiémoko Meyilet Koné indique que l’occasion sera saisie pour mieux faire connaître l’action de la Bceao en la matière particulièrement celle inscrite dans la stratégie régionale d’inclusion financière.

Les défis à relever

Le secrétaire exécutif adjoint du Fonds d’équipement des Nations Unies (United nations capital development fund (Undcf)), Xavier Michon, pour sa part, a rappelé l’importance de l’inclusion financière dans le développement de plusieurs secteurs d’activités économiques. Pour lui, les acteurs doivent saisir l’opportunité de cette stratégie régionale pour faire de l’inclusion financière un véritable outil d’inclusion sociale des couches défavorisées, un instrument de financement de secteurs phares comme l’agriculture, la pêche, l’artisanat, le tourisme, ainsi que les technologies de l’information et de la communication.
En lançant les travaux de la semaine, le président du Conseil des ministres de l’Uemoa, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Economie et des Finances, a salué les efforts de la banque centrale dans les grandes mutations qui s’observent dans le domaine de l’inclusion financière. Des avancées, dit-il, ont été obtenues. Et, le thème de la semaine, à lui seul, estime-t-il, témoigne de l’importance qu’il faut accorder à l’inclusion financière.
Pour le président du Conseil des ministres de l’Uemoa, l’inclusion financière est également un accélérateur de la croissance économique. Et pout étayer ses propos, il prend l’exemple des exploitants, des jeunes et des femmes de son pays qui sont exclus du système financier classique, mais qui bénéficient pour autant d’autres services financiers.
Revenant sur les objectifs annoncés par le gouverneur de la Bceao, Romuald Wadagni estime qu’ils sont déjà atteints. Car, vu les experts qui sont réunis dans le cadre de cette semaine, les débats seront, à son avis, de qualité. Néanmoins, il existe encore, selon lui, des défis à relever dans le secteur pour faire de l’inclusion financière un véritable outil de développement durable. Et au nombre de ces défis, il cite l’éducation financière des populations, la mise en place d’une politique régionale des consommateurs et la mise en place des dispositifs de surveillance ?