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Le médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun[/caption]Le médiateur de la République démarre, ce lundi 26 novembre, sa session annuelle au titre de 2018, pour examiner avec l’administration les plaintes des citoyens restées sans suite. L’exercice concerne, pour l’édition de cette année, vingt-six structures publiques dont des ministères ; des mairies ; des préfectures et des sociétés ou offices d’Etat qui défileront devant l’institution jusqu’au 7 décembre prochain pour que solution soit trouvée aux 258 dossiers au menu.
Instituée depuis 2015, la session annuelle du médiateur de la République est à sa quatrième édition cette année. Elle connaîtra de l’étude de 258 dossiers constitués de plaintes des citoyens interpellant vingt-six administrations publiques notamment des ministères, des mairies, des préfectures et des sociétés ou offices d’Etat. Les réclamations concernent surtout des affaires domaniales et foncières, la carrière des agents, les pensions de retraite, les versements des cotisations sociales, les créances sur l’Etat ou sur les collectivités locales ou encore les licenciements abusifs. Certains des dossiers n’avaient pas été étudiés au cours de la session de 2017 faute d’absence des responsables des structures publiques mises en cause. Ils ont été à nouveau reconduits pour la présente session qui démarre ce lundi 26 novembre et s’étend jusqu’au 7 décembre prochain. Les travaux ont été officiellement lancés ce vendredi 23 novembre par le médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun. Selon lui, le bal sera ouvert ce matin avec le ministère des Enseignements maternel et primaire. Et la marche sera fermée, le 7 décembre prochain, par le ministère du Cadre de vie et du Développement durable. Seize ministères sont attendus, au total, pour défiler devant l’équipe du médiateur de la République. Les mairies d’Abomey-Calavi, de Sèmè-Podji, de Porto-Novo, d’Akpro-Missérété, les préfectures de Porto-Novo et d’Allada ainsi que l’Agent judiciaire du trésor et plusieurs autres sociétés ou offices d’Etat, doivent également plancher.
Pour le médiateur de la République, la session annuelle est l’une des activités majeures de son institution. Car, elle permet à cette dernière d’assurer un suivi rigoureux des demandes d’intervention qu’elle a adressées aux différentes administrations. Cette activité trouve son ancrage juridique dans les dispositions de l’article 8 de la loi n°2009-22 du 3 janvier 2014 instituant le médiateur de la République. Lesquelles précisent que « Le médiateur de la République reçoit les griefs des administrés relatifs au fonctionnement de l’administration centrale de l’Etat, des collectivités décentralisées, des établissements publics et les étudie afin d’y apporter des solutions équitables. Il suggère au chef de l’Etat des propositions tendant au fonctionnement normal et à l’efficience des services publics ». L’article 18 de la même loi se veut plus précis. Il dispose que : « Les ministres et toutes autorités publiques doivent faciliter la tâche au médiateur de la République. Ils sont tenus d’autoriser les agents placés sous leur autorité à répondre aux questions et éventuellement aux convocations du médiateur de la République ». Ainsi, cette session annuelle du médiateur de la République vise surtout l’amélioration de l’Etat de droit et de la démocratie, souligne Joseph Gnonlonfoun.