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Solidarité au profit des populations lacustres de Sô-Avâ : La Fondation Etisalat et l’Ong Faith apportent de la joie aux populations de Kintô

Société
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 18 déc. 2017 à 05h00

Samedi de ferveur, de joie et d’ambiance pour les enfants, les veuves, les personnes du troisième âge du village de Kintô dans la localité de Sô-Avâ, ce 16 décembre. Les bras chargés de vivres, de cadeaux et dons divers, la Fondation Etisalat Bénin et l’Organisation non gouvernementale Faith ont organisé une journée de solidarité avec ces populations démunies.

Difficile de se frayer un passage sur la place publique du village de Kintô, samedi 16 décembre dernier. Ce lieu qui habituellement sert aux conclaves et autres réunions publiques, avait du mal à contenir toute la population du village. Tous les hameaux ont été vidés. La raison ? Un évènement inédit. Jamais, le village n’a reçu un tel don, confessent les hommes du troisième âge de Kintô, assis aux dernières loges, barbe bien taillée, mains à la tempe pour certains. « Nous allons connaître un moment inédit », finira par lâcher l’un d’eux, tout aussi impatients que les autres. En face des « vieux », les femmes. Les moins jeunes sont debout, derrière. Les premières places ont été occupées par les femmes les plus âgées. Elles sont veuves pour la plupart. Aux deux extrêmes de l’assemblée, les enfants. A droite, ceux dont les parents vivent encore ou dont les parents disposent d’un minimum pour subvenir à leurs besoins. A gauche, les orphelins et enfants démunis. Ils ne sont pas moins nombreux. C’est surtout pour eux que les donateurs du jour ont bravé maintes difficultés pour rallier Kintô. Leur apporter de la joie, les aider à se sentir aimés, partager avec eux la joie de Noël…
Voilà autant de raisons qui motivent le déplacement de la Fondation Etisalat Bénin et l’organisation non gouvernementale Faith. Dénommée « Journée de solidarité au service des orphelins, des veuves et personnes du troisième âge du village de Kintô », cette occasion s’est voulue un moment de fête et de ferveur à laquelle les femmes de la localité se sont associées à travers leur groupe folklorique. Mais c’est l’instant de partage qui s’est révélé le plus important et inédit.
Tous les enfants du village ont eu droit à des cadeaux de la part d’un papa Noël de circonstance, distribuant à tour de bras des cadeaux. Les enfants démunis et les orphelins vont se révéler les plus heureux. Habillés par le réseau de téléphonie Moov Bénin, les plus gros cadeaux leur sont revenus. On pouvait lire dans leurs regards, non pas seulement la joie, mais aussi une forte émotion. Certains comme Miracle Dagan en ont eu des larmes. La petite de 8 ans environ tenant dans sa main gauche un énorme cadeau a parcouru la foule, tout émue, s’essuyant le visage de l’autre main. Si les autres heureux du jour ont pu retenir leurs larmes, ils ne sont pas parvenus à cacher la joie qui les étreignait.
Que dire des parents ? Pour eux, l’improbable se produisait. Tous les enfants de Kintô, dansant cadeau en main, autour d’un père Noël, il fallait vivre longtemps dans ce village pour le voir et se réjouir d’en être les témoins. Louanges, chants, bénédictions… Ils ont salué la générosité des donateurs mais particulièrement la détermination de la Fondation Etisalat pour la concrétisation de ce projet. En leur nom, Jérémie Danton, chef du village de Kintô Dokpakpa, a aussi reconnu qu’il faut avoir l’amour de sa localité pour braver autant de difficultés et parvenir à se rendre dans cette localité enclavée de Sô-Âva, avec les bras aussi chargés. « Il ne s’agit pas seulement d’une journée de partage, mais d’une contribution au développement de la localité », salue l’élu local. « C’est un honneur fait à Kintô », reprend-il, ému.

Veuves et personnes du troisième âge honorées

La Fondation Etisalat Bénin et l’organisation non gouvernementale Faith ne se sont pas souciés que des enfants. Tout le village de Kintô était dans leur viseur. Passé le moment de joie avec les enfants, instant le plus important des festivités, cap a été mis sur le reste de la population. En ligne de mire, les veuves. Pour elles, les donateurs ont prévu une importante quantité de vivres. Chacune d’entre elles en a eu pour son compte. C’était, samedi dernier, un autre moment d’émotions particulièrement vécu sur place. Pour ces veuves qui doivent batailler dur pour survivre mais aussi assurer le quotidien de leurs orphelins, la vie venait de sourire. Des vivres en abondance, non pas seulement pour un instant de fête, pour un bon moment encore. De quoi oublier les jérémiades d’antan pour aborder, plus sereines, le quotidien. Elles étaient donc pleines de gratitude à l’endroit des donateurs. Et cette joie qui est venue jusqu’à elles, elles l’ont souhaitée pour d’autres, en demandant à la Fondation Etisalat Bénin d’y penser aussi.
A l’instar des veuves, les personnes de troisième âge de Kintô ont eu droit à leur part de bonheur. A elles aussi, il a été fait des dons divers pour leur permettre de bien fêter et même de mieux vivre?

La Fondation Etisalat Bénin au cœur du social

Partager la joie avec des populations démunies relève de la routine pour la Fondation Etisalat Bénin. Elle s’est toujours illustrée à travers des actions de solidarité au profit des populations. C’est donc avec beaucoup de fierté qu’elle réédite l’exploit à Kintô, déclare Gisèle Hounnou, chef division Littoral du réseau Moov Bénin. Pour elle, la fondation a eu pour seul souci de faire en sorte que les populations fêtent bien et traversent la période des fêtes de fin d’année sans soucis. « La valeur de ce que nous donnons ne compte pas », soutient-elle par ailleurs. Seul importe le geste, sinon le fait de rendre heureux ceux qui sont dans le besoin, mais qui n’ont pas besoin de grand-chose pour être comblés. « Le réseau Moov n’est pas en marge de la joie qu’il faut donner en période de fête », précise par ailleurs Gisèle Hounnou pour qui, accompagner l’Ong Faith sur ce projet était très important.
Les responsables de l’organisation, initiatrice au premier chef de cette action sociale, n’ont pu eux aussi cacher leur émotion. Si pendant longtemps, ils ont fonctionné sur moyens propres, investissant les ressources engrangées sur les autres activités de leur Ong dans le social, ils ont désormais à leurs côtés un soutien et pas des moindres. Et cela, Raïmi Baboza, président de Faith, l’a salué et apprécié. Mais l’organisation ne baissera pas les bras et poursuivra sur cette lancée pour semer la joie partout où le besoin se fait sentir, s’engage pour sa part Gildas Bokodaho, un autre responsable de l’Ong Faith?
J. F. M.