La Nation Bénin...

Stage d’application des élèves-professeurs: L’expérience béninoise séduit le Burundi

Société
Le doyen de l’Institut de pédagogie appliquée de l’Université du Burundi (à droite) fier des informations collectées sur le terrain à l’Ens Le doyen de l’Institut de pédagogie appliquée de l’Université du Burundi (à droite) fier des informations collectées sur le terrain à l’Ens

Les bonnes pratiques de stage d’application des élèves-professeurs de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Porto-Novo à travers le Laboratoire de pédagogie et de didactique des humanités forcent l’admiration de l’Institut de pédagogie appliquée de l’Université du Burundi. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 30 avr. 2024 à 02h26 Durée 3 min.
#ens #Bénin

Le doyen de l’Institut de pédagogie appliquée de l’Université du Burundi, le professeur Emile Nibona séjourne au Bénin depuis le 24 avril dernier. Il y est dans le cadre d’une mission de recherche documentaire et empirique sur les bonnes pratiques de stage d’application et leur rôle dans la professionnalisation des professeurs de collèges et de lycées. L’hôte rwandais était, jeudi 25 avril dernier, dans les locaux du Laboratoire de pédagogie et de didactique des humanités (Lapedih) de l’Ecole normale supérieure (Ens). Il est allé s’imprégner de l’expérience béninoise en la matière. Le doyen Emile Nibona a été reçu par le professeur Jean-Claude Hounmènou, directeur du Lapedih/Ens qui avait à ses côtés quelques membres de son laboratoire. Il a été entretenu notamment sur la manière dont sont organisés les stages d’application dans un lycée ou collège de l’enseignement secondaire des élèves-professeurs formés à l’Ens. L’on retient qu’il y a les stages de découverte en première année; les stages de consolidation en deuxième année ; les stages de perfectionnement et de professionnalisation en troisième année et fin de cycle de Licence. Tout ceci, surtout le stage de qualification où l’élève-professeur tient une classe pendant une année scolaire avec six heures de cours par semaine au maximum est sanctionné par un rapport et une inspection pédagogique. Lequel rapport tient une part importante dans les notes définitives de l’étudiant en fin de cycle, a insisté le directeur du Lapedih/Ens qui met en œuvre depuis sa création en 2016 l’expérience des pratiques de stage d’application. L’arrêté ministériel qui organise la tenue de ces stages obligatoires aux élèves-professeurs en formation à l’Ens a été lu et expliqué à l’hôte rwandais.

Le professeur Emile Nibona se dit satisfait de cette visite. Il se réjouit, au regard des informations reçues, d’avoir fait le bon choix en ciblant le Bénin principalement le Lapedih/Ens pour sa mission. Le doyen de l’Institut de pédagogie appliquée de l’Université du Burundi note beaucoup d’innovations dans la pratique des stages d’application au Bénin. « Je veux parler par exemple des quatre niveaux d’organisation du stage d’application au Bénin. Ceux-ci nous inspirent aussi dans nos offres de formation », a souligné le professeur Emile Nibona. Outre les membres du Lapedih, l’hôte burundais devrait aussi tenir des séances de travail avec des responsables d’établissement, des encadreurs de stage ainsi que des élèves-professeurs en position de stage de qualification.

 Choix bien pensé du Bénin

 Une fois de retour au pays, il promet de faire une restitution des informations reçues au cours de sa mission au Bénin. Le rapport sera joint à ceux de ses collègues qui ont effectué les mêmes missions en direction d’autres pays dont le Kenya et la Belgique. Les différents rapports seront soumis au comité pédagogique de l’Université du Burundi. Les pratiques de stage d’application les plus pertinentes seront retenues. Ce qui pourra conduire à la révision des offres de formation de l’Université du Burundi, assure l’hôte du Lapedih/Ens. 

Le professeur Jean-Claude Hounmènou, directeur du Lapedih/Ens se réjouit du choix porté sur son laboratoire pour cette visite d’échanges scientifiques. Ce choix prouve à suffisance que le Lapedih/Ens a du mérite et est sur la bonne voie. L’ancien recteur de l’Université de Porto-Novo dit noter aussi des points forts dans l’expérience burundaise qui met l’accent surtout sur les micro-enseignements. Il s’agit ici des séances lors desquelles un élève-professeur fait des simulations de cours sous la direction d’un professeur de didactique. L’élève-enseignant choisit, explique Jean-Claude Hounmènou, un sujet d’apprentissage qu’il prépare et déroule comme un cours face à ses camarades étudiants ; lesquels se comportent en même temps comme des apprenants et évaluateurs.